Ce serait quoi une « Belgique confédérale » (voulue par la N-VA) ? Dans un podcast détaillé, le RTBF se penche sur notre modèle.

17 octobre 2023
Sander Loones

Le Confédéralisme Si nous voulons changer quelque chose structurellement, nous devons changer les structures. Le confédéralisme est le changement structurel qui devrait être opéré en Belgique. Dans une confédération, la Flandre et la Wallonie auraient toutes les compétences. Elles les exercent elles-mêmes, mais peuvent également décider de gérer conjointement certaines compétences au niveau confédéral, dans leur intérêt respectif. La logique est complètement inversée : au lieu de transférer certaines compétences du niveau fédéral à la Flandre et à la Wallonie, les compétences peuvent être cédées au niveau confédéral. La collaboration forcée est remplacée par une collaboration volontaire. Devoir devient vouloir. On structure à partir du bas au lieu de scinder à partir du haut. Le confédéralisme équivaut dès lors à décider ensemble ce que nous souhaitons faire conjointement. confédéralisme , c’est en premier lieu plus de démocratie : les francophones, les Flamands et les Bruxellois auraient enfin les politiques pour lesquelles ils votent. Ce serait également plus d’efficacité : fini le labyrinthe institutionnel belge, on saurait enfin de quoi chaque ministre est pleinement responsable. Le confédéralisme serait aussi un facteur de pacification et de collaboration : en plaçant la cohérence et la responsabilité au cœur des priorités, on encouragerait une véritable collaboration.

Mais la question peut-être la plus importante n’est pas abordée dans le podcast : y a-t-il une alternative au confédéralisme ? Les déficits budgétaires colossaux et l’explosion de la dette nationale montrent qu’il n’y a plus d’argent et que la structure étatique actuelle est totalement dépassée. Ceux qui pensent que la Belgique peut continuer à se débrouiller tant bien que mal sont dans le déni. Une réforme institutionnelle s’impose. La seule question qui se pose est la suivante : sera-t-elle ordonnée (avec des négociations politiques sérieuses) ou chaotique (sous la pression des marchés financiers internationaux) ?

Et quid de Bruxelles ? Cette question est aussi abordée dans le podcast. La N-VA opte de manière claire pour Bruxelles en tant que capitale. Nous souhaitons donc renforcer la région (Bruxelles disposerait de nombreuses compétences supplémentaires), la simplifier (le confédéralisme réduirait le nombre d’institutions et entraînerait la fusion des communes bruxelloises) et la relier (le lien entre Bruxelles et les communautés flamande et française serait maintenu). Là encore, le podcast pourrait être plus précis : y a-t-il une alternative ? La structure actuelle de l’État n’est clairement pas dans l’intérêt de Bruxelles. Les chiffres budgétaires sont ici aussi catastrophiques. Si Bruxelles veut rester capitale, un lien avec les communautés n’est-il pas la logique même ? Ou préfère-t-elle s’isoler ?

Écouter le podcast ici.

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