Fausses déclarations de la présidente de bpost concernant la vente des magasins Press Shop à Golden Palace

3 octobre 2023
Michael Freilich

Important rebondissement au sein de la commission Entreprises publiques de la Chambre, où la présidente de bpost Audrey Hanard est venue décrire les derniers audits internes menés par l’entreprise à propos des surfacturations aux autorités. Le député fédéral Michael Freilich en a profité pour confronter la présidente aux déclarations inexactes de la ministre compétente Petra De Sutter à la Chambre à la suite de la vente des magasins Press Shop de bpost à Golden Palace Casino en décembre 2021.

À l’époque, cette question avait fait l’objet de vives critiques à la Chambre, notamment de la part des membres du propre parti de la ministre, qui ne comprenaient pas qu’une entreprise publique facilite ainsi l’accès aux jeux d’argent alors que les autorités s’engagent par ailleurs à lutter contre la dépendance au jeu.

De Sutter : « Pas au courant »

De Sutter avait alors répondu que ni elle ni le conseil d’administration n’étaient au courant de la transaction et que la direction avait agi de manière totalement autonome dans la recherche d’un repreneur. « Qu’est-ce que le conseil aurait bien pu me dire s’il n’était lui-même pas au courant ? », avait déclaré De Sutter à la Chambre.

Bel et bien au courant

« Des propos inexacts », affirme Michael Freilich aujourd’hui. « Le conseil d’administration était bel et bien au courant et a été informé à plusieurs reprises au cours de la période précédant la vente. Cette information figure dans les rapports et P.-V. du conseil d’administration, et plus particulièrement dans une annexe préparée par la banque d’affaires De Groof Petercam à l’époque. On y retrouve une liste d’acquéreurs potentiels, dont la plupart étaient des groupes de casinos. Golden Palace y est mentionné en bonne place en tant qu’acheteur intéressé. La ministre a donc menti au Parlement en se basant sur ce que le conseil d’administration lui avait dit à l’époque. »

Clarifications ou démission

En tant que présidente du conseil d’administration, Hanard est responsable. A-t-elle transmis elle-même ces informations erronées à la ministre ou était-ce quelqu’un d’autre ? Et si c’était quelqu’un d’autre, pourquoi n’a-t-elle pas rectifié le tir par la suite ? Freilich demande des éclaircissements d’ici la fin de la semaine, faute de quoi il réclamera la démission de Hanard au Parlement la semaine prochaine par le biais d’une motion.

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