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Tomas Roggeman à propos de la crise de l’asile : « Nous assistons à la faillite morale de la gauche »
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La secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Nicole De Moor est passée sur le gril de la commission Intérieur de la Chambre après sa décision de ne plus accueillir les hommes seuls. La secrétaire d’État a même tranquillement ignoré la décision du Conseil d’État. « La faillite du système d’asile est telle qu’il n’est même plus possible de le gérer de manière légale », explique le député fédéral Tomas Roggeman.
Les mesures visant à limiter l’afflux sont impossibles sur le plan politique, principalement à cause de la présence du PS et des Verts au sein du conseil des ministres. « En raison de la politique d’accueil naïve du gouvernement fédéral, les demandes d’asile n’ont fait qu’augmenter depuis son entrée en fonction et atteignent aujourd’hui des sommets. Rien que le mois dernier, pas moins de 3 366 personnes ont introduit une demande alors qu’il faut des années pour donner une réponse aux demandeurs à cause du retard administratif. Cet échec total du système d’asile était écrit », estime Roggeman.
Hypocrisie
L’attitude des partis de majorité de gauche lors du débat à la Chambre fut frappante mais guère surprenante. S’ils ont cherché le conflit avec la secrétaire d’État, ils n’ont à aucun moment associé de véritables conséquences politiques à son action. « Une attitude hypocrite », estime Roggeman. « Sous la législature précédente, ces mêmes partis de gauche dénonçaient à cor et à cri la politique de Theo Francken et de la N-VA. Aujourd’hui, ils se contentent d’une petite réprimande. Sous le secrétaire d’État Francken, tous les demandeurs d’asile recevaient pourtant un lit, et ce en pleine crise migratoire européenne. »
La participation au gouvernement prime
« Cinq ans plus tard, nous n’avons jamais eu un gouvernement violant aussi souvent les droits de l’homme », poursuit Roggeman. « Et ce, avec l’approbation de Groen, d’Ecolo, du PS et de Vooruit. La participation au gouvernement semble primer la politique d’asile humaine que l’on prêche pourtant constamment. Nous assistons à la faillite morale de la gauche. »