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« Une taxe sur les surprofits n’apporterait rien aux épargnants »

Après que plusieurs tentatives d’augmenter les taux sur les comptes d’épargne par la voie législative ont fait l’objet de critiques des experts, le parti de gouvernement Vooruit propose une nouvelle taxe sur les surprofits des banques. Le chef de groupe au Parlement fédéral Peter De Roover ne comprend pas : « Alors que les initiatives législatives des partis de gouvernement visant à augmenter les taux ont échoué, les socialistes proposent ce qu’ils ont toujours proposé : une hausse des taxes. Comme si cela allait faire augmenter les taux de 1 %. C’est plutôt le contraire qui risque de se produire. »
Les épargnants s’inquiètent à juste titre des faibles taux actuels. Les grandes banques en particulier ne se montrent guère réactives et le bon d’État n’a pas apporté de solution. Pour Peter De Roover, ce n’est pas pour autant qu’il faut imposer de nouvelles taxes aux banques.
Les taxes répercutées sur les épargnants
De Roover : « Tout d’abord, ces taxes seront bien évidemment répercutées sur les épargnants. Deuxièmement, aucune taxe sur les banques ne va faire augmenter les intérêts sur l’épargne. Au contraire : il ne faut pas oublier que les autorités prélèvent 30 % de taxes sur les intérêts de l’épargne (si le montant est supérieur à 980 euros par an) et d’autres formules d’épargne. La façon la plus simple d’augmenter le rendement serait donc de réduire le précompte mobilier. Incroyable que le gouvernement n’y pense pas. »
Les petites banques touchées
De Roover met en garde contre des initiative irréfléchies qui frapperaient davantage les petites banques, plus proches du public. Selon la BNB La Banque Nationale de Belgique (BNB) est la banque centrale belge. Depuis l’introduction de l’euro, la BNB est l’un des participants au Système Euro, dont la Banque Centrale Européenne, qui siège à Francfort, est le centre. Aujourd’hui, la Banque Nationale de Belgique est une société anonyme et la moitié des actions est aux mains de l’État belge. BNB , l’émission d’un nouveau bon d’État pourrait les pousser vers une zone dangereuse. « Un ministre des Finances n’a pas pour vocation de mettre en péril la stabilité des petites banques. »