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Michael Freilich : « On ne me fera pas taire »
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Le journaliste iranien Antoine Hooman Shahbandi a porté plainte contre le député fédéral Michael Freilich pour harcèlement et atteinte à l’honneur. Le motif ? Une question critique de Freilich sur le rôle du journaliste posée sur Twitter (désormais X). « Et la liberté d’expression ? », réagit le député fédéral. « Je ne céderai pas face à ce genre d’intimidation devant les tribunaux. »
De quoi s’agit-il ?
Monsieur Shahbandi a assisté à la commission de la Chambre sur l’affaires des visas iraniens et a ensuite publié plusieurs posts Facebook à ce sujet, notamment une caricature de la ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib l’appelant à être forte face à la N-VA. Le post a été repris par le journal francophone La Dernière Heure, après quoi Freilich a publié un tweet dans lequel il s’interroge sur la communication visiblement partiale du journaliste. C’est ce qui a donné lieu à la plainte.
Astreinte
Fait remarquable : le journaliste est défendu par Fernand Keuleneer, un avocat connu sur X pour ses opinions bien tranchées. Ils réclament une indemnité de 10 000 euros ainsi qu’une astreinte de 3 000 euros pour chaque jour de maintien en ligne du tweet.
Pas prévu de supprimer le message
Lors de l’audience d’introduction, le juge n’a pas accédé à la demande de Shahbandi de faire supprimer le message sur X. Freilich se dit satisfait. « Je ne comptais de toute façon pas supprimer ce message. Je me sens confiant pour la suite de l’affaire. C’est un cas typique de lawfare, de recours à l’appareil judiciaire pour restreindre quelqu’un dans ses droits », réagit-il. « Mais nous vivons dans un État de droit et non en Iran. Il en faudra plus pour me faire taire. »