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Réduction de l’estomac : la période d’attente obligatoire de trois mois est une goutte d’eau dans l’océan

L’INAMI a décidé que les patients souhaitant subir une réduction de l’estomac devraient désormais respecter une période d’attente de trois mois. Cette mesure vise à lutter contre l’inefficacité des soins et à améliorer la prise en charge des personnes en situation de surpoids ou d’obésité. « Une occasion manquée », estime la députée fédérale Mieke Claes. « Nous avons absolument besoin d’un parcours intégral pour les patients. Des informations et des conseils de qualité sont indispensables avant de prendre une décision aussi radicale. C’est pourquoi depuis le printemps, je réclame l’amélioration de l’accompagnement à travers un trajet de soins. »
Si une période d’attente obligatoire de trois mois peut avoir un intérêt, elle semble avant tout symbolique, de nombreux patients consultant d’abord différents prestataires de soins, de sorte qu’elle existe déjà dans la pratique. « Elle ne change en revanche rien à la mentalité "Cochez la case" ni à l’accompagnement et à l’information parfois lacunaires des patients, que ce soit avant ou après l’opération », déplore Claes.
Trajet d’accompagnement
Pour éviter que ces interventions ne soient perçues comme des opérations de commodité, il est urgent de mettre en place un trajet d’accompagnement. « Grâce à un dépistage et à un suivi appropriés avant, pendant et après l’opération, nous pourrions réduire les risques de rechute et éviter les complications. Plus l’accompagnement sera efficace, plus les chances de réussite seront élevées », déclare Claes.
D’importantes recommandations du Centre fédéral d’Expertise sont prêtes depuis plusieurs années, mais le ministre Vandenbroucke ne les met pas en œuvre. « C’est pourquoi j’ai déposé au printemps une proposition de résolution visant à mettre en place un trajet d’accompagnement complet », conclut Claes.