Peter De Roover à propos des négociations sur la réforme fiscale : « Un gouvernement d’affaires traînantes »

Les négociations relatives à la réforme fiscale fédérale du gouvernement De Croo n’ont pas abouti. Le chef de groupe Peter De Roover n’est guère surpris : « Sous la pression des partis de gauche et au vu de la situation financière catastrophique du pays, le gouvernement De Croo n’a qu’une seule issue : répercuter la baisse des impôts sur les travailleurs sur un autre groupe. Mais il n’a pas osé dire qui en ferait les frais. » 

Refus catégorique de toute mesure d’activation

Il ne serait pas normal d’augmenter les impôts dans un pays qui affiche déjà la plus forte pression fiscale, explique Peter De Roover. « Nous ne pourrons financer de réforme fiscale qu’en faisant en sorte d’avoir plus de personnes qui travaillent et alimentent les caisses de l’État. Toute réelle mesure d’activation se heurte cependant à un refus catégorique de la gauche. Pendant ce temps, la Flandre devrait atteindre un taux d’emploi de 80 % en 2028, tandis que la Wallonie et Bruxelles restent à la traîne. »

Un budget fédéral à la dérive

Le gouvernement fédéral pourra-t-il tenir ainsi plusieurs mois ? Pour De Roover, la réponse est claire : « Je ne pense pas. Le budget part à la dérive et les réformes échouent les unes après les autres. À un moment donné, on finira bien par toucher le fond. Si cela continue, ce n’est pas vers un gouvernement d’affaires courantes que l’on se dirige, mais vers un gouvernement d’affaires traînantes », conclut le chef de groupe.