La N-VA invite les Hennuyers à venir travailler en Flandre-Occidentale

Une délégation de députés N-VA s’est rendue sur le marché de Mouscron afin de distribuer des tracts invitant les Hennuyers à venir travailler en Flandre-Occidentale. « Les nombreuses entreprises de Flandre-Occidentale comptaient pas moins de 13 268 postes vacants fin mai. Malheureusement, elles ont encore du mal à trouver des travailleurs dans leur province. Avec 61,4 %, le Hainaut affiche quant à lui le taux d’emploi le plus bas de Belgique. C’est pourquoi nous invitons tous les demandeurs d’emploi de notre province voisine à postuler pour un emploi en Flandre-Occidentale », expliquent Axel Ronse et Björn Anseeuw.

La Flandre-Occidentale compte de nombreuses entreprises florissantes actives dans différents secteurs. « La principale ressource pour ces entreprises est et reste les travailleurs. Il leur devient toutefois de plus en plus difficile de pourvoir leurs nombreux postes vacants. La Flandre-Occidentale affiche en effet un taux d’emploi de 78 % et un taux de chômage d’à peine 2,7 %. Les derniers chiffres du Voka Voka, le Vlaams netwerk van ondernemingen, soit le réseau flamand d’entreprises, est une organisation flamande d’employeurs qui représente plus de 16 000 entreprises en Flandre et à Bruxelles, qui représentent 65 % de l’emploi privé. Le Voka a été institué en janvier 2004 dans le cadre de la collaboration entre le Vlaams Economisch Verbond (VEV) et les huit chambres régionales de commerce en Flandre. VOKA montrent qu’il y a moins d’un demandeur d’emploi par poste vacant », explique Axel Ronse.

Énorme potentiel

« Nous devons donc chercher des travailleurs en dehors de notre province. En plus du taux d’emploi le plus bas, le Hainaut affiche un taux de chômage de plus de 10 % et présente donc un énorme potentiel pour la Flandre-Occidentale et, par extension, pour tous les entrepreneurs flamands. Ce groupe de demandeurs d’emploi ne s’intéresse toutefois guère à notre province. À travers cette action, nous souhaitions leur rappeler qu’ils sont les bienvenus et peuvent postuler pour l’un des 14 000 emplois disponibles en Flandre-Occidentale », poursuit Björn Anseeuw.

Limiter les allocations de chômage dans le temps

« Mais nous devons bien évidemment aller plus loin que cette offensive de charme. L’économie flamande a besoin de réformes profondes du marché du travail,  comme la limitation dans le temps des allocations de chômage. Elles sont limitées à peu près partout dans le monde, sauf dans ce pays. La Flandre-Occidentale emploie ainsi 14 000 personnes originaires du nord de la France contre seulement 1 362 du Hainaut. Cela s’explique notamment par le fait que les allocations de chômage ne sont pas limitées dans le temps ici alors qu’elles le sont en France », souligne Björn Anseeuw.

Meilleure collaboration entre le VDAB Le Vlaamse Dienst voor Arbeidsbemiddeling en Beroepsopleiding (VDAB), c’est-à-dire le service flamand pour l’emploi et la formation professionnelle, est un service public flamand qui rassemble l’offre et la demande sur le marché de l’emploi et qui a essentiellement pour mission de faire office d’intermédiaire pour les demandeurs d’emploi et de les aider à trouver du travail. Depuis la réforme de l’État de 1989, les services de l’emploi relèvent des régions et la formation professionnelle est une compétence communautaire. Le pendant wallon du VDAB est le Forem et le pendant bruxellois est Actiris. VDAB et le FOREM

« Le VDAB et son homologue wallon, le FOREM, doivent également mieux collaborer », précise Axel Ronse. « Pour pourvoir les nombreux postes vacants, nous nous tournons souvent vers la migration de main-d’œuvre en provenance de l’étranger. Il serait préférable de diriger les demandeurs d’emploi hennuyers vers nos offres. L’an dernier, par exemple, le VDAB a transmis 117 000 offres d’emploi au FOREM, mais seuls 51 demandeurs d’emploi ont postulé en Flandre... Il est temps de mettre en place un grand accord de collaboration entre les deux services », concluent les deux députés de Flandre-Occidentale.