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Bruxelles : le respect de la législation linguistique se détériore d’année en année

Selon le dernier rapport linguistique du vice-gouverneur bruxellois, le respect de la législation linguistique par les autorités locales bruxelloises s’est encore fortement dégradé. Les structures de direction ne sont composées paritairement, c’est-à-dire réparties de manière égale entre les deux groupes linguistiques, que dans deux des dix-neuf communes et trois des dix-neuf CPAS. « Plutôt que d’essayer d’améliorer la situation, le gouvernement bruxellois semble avoir renoncé », dénonce la N-VA.
Le situation est extrêmement problématique. « Le vice-gouverneur a suspendu 2 371 recrutements l’année dernière, mais le gouvernement n’en a annulé aucun. La situation s’aggrave année après année. Et le gouvernement ne semble plus s’en préoccuper : plutôt que de redoubler d’efforts, il renonce », réagit Cieltje Van Achter, cheffe de groupe au Parlement bruxellois.
Ministre du Dépeçage du bilinguisme
« Nos résolutions visant à faire respecter le bilinguisme sont systématiquement rejetées, y compris par les partis de gouvernement néerlandophones Groen, one.brussels-Vooruit et Open Vld. Pendant ce temps, les libéraux bruxellois déposent une proposition visant à faire de l’anglais une langue officielle aux guichets bruxellois. Si l’on n’est même pas capable de proposer un service digne de ce nom en néerlandais, comment peut-on ajouter d’autres langues ? », se demande Van Achter. « Le nouveau poste de ministre du Multilinguisme (Sven Gatz, Open Vld) ressemble de plus en plus à un poste de ministre du Dépeçage du bilinguisme. »
Grave atteinte aux droits des Flamands de Bruxelles
La députée flamande Annabel Tavernier réagit également à ces chiffres : « Ce rapport illustre une fois de plus, et de manière douloureuse, la grave atteinte aux droits des Flamands de Bruxelles. La législation linguistique doit garantir que l’on puisse être aidé dans sa propre langue au guichet, au bureau de police et à l’hôpital. Le fait que Bruxelles continue de détourner le regard est totalement scandaleux. La Flandre propose pourtant son aide aux communes bruxelloises afin d’apprendre le néerlandais, mais même avec une toute nouvelle offre étendue de la Maison du Néerlandais, ce n’est apparemment pas une priorité pour la majorité d’entre elles. »