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La N-VA réclame un audit de l’utilisation des moyens du fonds Beliris

La ministre fédérale Karine Lalieux (PS) a fait face à une avalanche de questions après la décision de Beliris de suspendre le projet de métro 3 à Bruxelles. Pour le député fédéral Wouter Raskin, cette affaire démontre la pertinence de ses critiques quant à la mauvaise utilisation des moyens du fonds Beliris, comme en 2021 et 2022. Il souhaite que la Cour des comptes ouvre une enquête sur l’utilisation conforme à l’objectif légal du fonds de ces moyens. La cheffe de groupe Cieltje Van Achter se montre quant à elle très critique par rapport à l’approche du gouvernement bruxellois dans ce dossier : « J’hésite entre l’amateurisme, l’incompétence et la négligence coupable devant cette absence de réaction face à une crise annoncée. »
Budget supplémentaire pour les socialistes
Chaque année, Bruxelles reçoit quelque 125 millions d’euros de la part des autorités fédérales via le fonds Beliris afin de l’aider dans son rôle de capitale et de promouvoir son rayonnement international. Une grande partie de cet argent est destinée à des projets de mobilité et d’infrastructure, comme la création du métro 3, mais chaque année, de nombreuses petites initiatives comme la construction de logements sociaux et la rénovation d’écoles sont également financées. « Ces initiatives ne relèvent pas du fonds Beliris mais des compétences des niveaux local et régional. De manière déguisée, ces niveaux de pouvoir, en particulier ceux gérés par des ministres également socialistes, reçoivent un budget supplémentaire afin d’exercer leurs propres compétences », explique Wouter Raskin.
Amateurisme, incompétence ou négligence coupable ?
Cette façon de faire risque maintenant de faire échouer un projet de mobilité d’importance stratégique. En l’absence de budget, Beliris souhaite en effet suspendre le projet de métro 3, qui correspond pourtant parfaitement à l’objectif légal du fonds.
La cheffe de groupe bruxelloise Cieltje Van Achter dénonce l’approche du gouvernement bruxellois dans ce dossier. Il se retrouve en effet contraint de faire appel aux autorités fédérales pour obtenir des moyens supplémentaires alors que Van Achter avait dénoncé à plusieurs reprises le lancement du projet sans prévoir le financement nécessaire. Maintenant que le budget bruxellois déraille, le gouvernement bruxellois vient quémander auprès du gouvernement fédéral. « S’agit-il d’amateurisme, d’incompétence ou de négligence coupable ? », se demande Van Achter.
Audit de la Cour des comptes
La N-VA souhaite donc que la Cour des comptes se penche sur l’utilisation des moyens du fonds Beliris. « Il est temps de mettre un terme à ce clientélisme du PS, car ses conséquences sont désastreuses. J’aimerais que la Cour des comptes se penche sur l’utilisation des moyens du fonds Beliris et son caractère conforme à l’objectif légal du fonds », conclut Raskin.