Première étape vers un nouvel abaissement de l’âge de l’obligation scolaire

Le Sénat vient d’approuver une résolution visant à abaisser l’âge de l’obligation scolaire à trois ans. Après plusieurs auditions de différents experts depuis juillet 2022, les communautés sont maintenant invitées à prendre les mesures nécessaires pour préparer cet abaissement. « Un tel abaissement ferait vraiment la différence pour les enfants », estiment Karolien Grosemans et Maaike De Vreese.

Depuis le 1er septembre 2020, les enfants sont soumis à l’obligation scolaire l’année où ils atteignent l’âge de cinq ans. D’après plusieurs études et auditions, un nouvel abaissement à trois ans serait nécessaire pour mettre également dans le bain les enfants qui ne participent pas encore à l’enseignement. Il s’agit d’un petit groupe d’enfants vulnérables : 1,3 % des enfants de trois ans et 1,2 % des enfants de quatre ans ne sont actuellement pas inscrits dans une école maternelle.

Moins d’enfants absents

« L’abaissement de l’âge de l’obligation scolaire de six à cinq ans a fait baisser le nombre d’enfants de cinq ans absents à 0,6 % en deux ans. Cela fait donc vraiment la différence. Surtout quand on sait qu’un enfant qui n’était pas suffisamment présent en troisième maternelle court un risque quatre fois plus élevé de redoubler », explique Karolien Grosemans, sénatrice des entités fédérées N-VA et présidente de la commission Enseignement du Parlement flamand.

Fondamental pour le développement du langage

« L’abaissement de l’âge de l’obligation scolaire est l’une des rares matières pour lesquelles le parlement fédéral doit encore intervenir », explique Maaike De Vreese, sénatrice des entités fédérées. « L’idéal serait évidemment que ce soit aux entités fédérées de le faire. Avec la N-VA, nous voulons abaisser l’âge de l’obligation scolaire de cinq à trois ans de manière progressive. Un tel abaissement ferait vraiment la différence pour les enfants. L’enseignement maternel est fondamental pour le développement du langage et les compétences en lecture et en calcul acquises avant le primaire ont une valeur inestimable. Ce sont surtout les enfants à faible statut économique et ceux qui parlent une autre langue à la maison qui sont absents de l’enseignement maternel. Ils doivent avoir les mêmes chances lorsqu’ils entrent dans le primaire. Aller à l’école dès le plus jeune âge est fondamental pour pouvoir grimper l’échelle sociale par la suite. »