Demir à propos du virage fédéral par rapport à la loi sur la restauration de la nature : « De Croo doit remettre en question l’ensemble de la politique climatique européenne »

La ministre flamande de l’Environnement Zuhal Demir a réagi avec étonnement au changement de position du gouvernement fédéral par rapport à la législation européenne sur la restauration de la nature. Contrairement à la ministre fédérale Khattabi, le Premier ministre De Croo souhaite des adaptations, rejoignant ainsi la position du Gouvernement flamand. Pour Demir, se contenter de mettre sur pause cette seule législation sera loin d’être suffisant. « Si De Croo veut vraiment être un grand leader, il doit nous suivre Macron et moi et plaider pour un reality check de l’ensemble de la politique climatique européenne », explique Demir.

Le Premier ministre De Croo a annoncé rejoindre la position flamande concernant la législation européenne sur la restauration de la nature. Il ne saurait être question de l’approuver sans la moindre adaptation, a-t-il expliqué. Sa collègue fédérale Zakia Khattabi avait pourtant déclaré dans la presse et lors de la concertation intrabelge que le gouvernement fédéral soutiendrait inconditionnellement cette législation en cas de vote. Pour la ministre flamande de l’Environnement Zuhal Demir, qui réclame des adaptations depuis un certain temps déjà, ce revirement du gouvernement fédéral est une bonne chose mais ne suffira pas.

Reality check de l’ensemble de la politique climatique

« Les regrets se manifestent toujours trop tard. Nous demandons au Premier ministre De Croo de défendre la position flamande depuis des mois, mais comme pour le dossier des centrales nucléaires, il a laissé les dogmes verts diriger l’action de son gouvernement. Il était temps qu’il opère ce virage et rejoigne ma position. Cette législation n’est toutefois pas le principal problème, elle n’est qu’un symptôme de la maladie européenne. Comme on dit : tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se brise. Et la cruche de Timmermans va à l’eau sans la moindre critique depuis très longtemps... Et voilà maintenant qu’elle se brise. Si De Croo veut vraiment être un grand leader, il doit nous suivre Macron et moi et plaider pour un reality check de l’ensemble de la politique climatique européenne. Il faut mettre un terme à toutes ces taxes supplémentaires et à ces objectifs toujours plus élevés. C’est ce que les gens attendent et c’est le minimum que nous puissions faire. »

Demir attend maintenant la prochaine prise de position du gouvernement fédéral.