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Michael Freilich : « De sérieux soupçons de conflit d’intérêts rendent la position de la ministre De Sutter très précaire »

Contrairement à ce que la vice-Première ministre Petra De Sutter (Groen), en charge de bpost, a déclaré au sujet du détachement de collaborateurs de l’entreprise postale au sein de son cabinet, l’un des deux a bel et bien travaillé sur des dossiers sensibles. Il apparaît par ailleurs que le cabinet de De Sutter a exercé un lobbying actif contre la réduction de la concession pour la distribution de journaux. C’est ce qui ressort d’un échange de messages WhatsApp entre son cabinet et bpost. Le député fédéral Michael Freilich réclame la transparence la plus totale. « On nie l’évidence. Si le conflit d’intérêts est démontré, la ministre ne peut rester en place. »
Messages WhatsApp
Dans De Ochtend sur Radio 1, Freilich a lu plusieurs de ces messages WhatsApp. Il y apparaît que le chef de cabinet de Petra De Sutter était en contact direct avec l’ancien CEO de bpost Dirk Tirez. Il est également fait référence à l’un des collaborateurs de cabinet rémunérés par bpost et au fait qu’il a assuré le suivi du dossier du contrat de distribution de journaux.
Ce n’est pas tout
« Comment la ministre peut-elle affirmer qu’il n’y a pas eu de conflit d’intérêts ? Le chef de cabinet lui-même explique que cette personne était active sur le dossier. Mais ce n’est pas tout : le chef de cabinet a écrit mot pour mot : "La ministre va faire de son mieux au kern (le conseil des ministres restreint, NDLR) demain" après que le CEO de bpost a exprimé son inquiétude quant à la réduction de la dotation pour le contrat de distribution de journaux. Imaginez un peu : un chef de cabinet qui dit à une entreprise que la ministre fera de son mieux pour elle, contre l’intérêt général... »
La ministre dans la tourmente
« Combien de temps va-t-on encore nier l’évidence et tenter d’expliquer l’inexplicable ? La ministre est dans la tourmente et va devoir convaincre le parlement, car rien de ce que je lis n’est conforme à ce qui a été dit », explique Freilich. « Tous les éléments indiquent qu’il y a eu conflit d’intérêts. Si cela est démontré, la ministre ne peut rester en place selon moi. »