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L’interdiction du port de signes religieux au sein de la STIB mise à mal ?

Le gouvernement bruxellois veut obliger la STIB à autoriser les signes confessionnels sur le lieu de travail. C’est ce qui ressort de la réponse de la ministre compétente Elke Van den Brandt (Groen) à une question de Cieltje Van Achter. Van Achter dénonce cette décision : « Ce n’est pas ce que le personnel de la STIB souhaite ni ce dont la ville a besoin. »
Après la condamnation de la STIB en première instance pour discrimination il y a deux ans, le gouvernement fédéral a exigé de la société de transports qu’elle applique une nouvelle politique de neutralité. Il ressort d’une enquête interne que la grande majorité (62,7 %) du personnel de la STIB souhaite une interdiction générale du port de signes religieux sur le lieu de travail.
Le gouvernement bruxellois ne veut pas de la neutralité
Lors d’un débat au Parlement bruxellois cette semaine, il est toutefois apparu que cette demande du personnel ne serait pas satisfaite. Le gouvernement bruxellois demande en effet à la STIB d’adapter sa politique de neutralité et de renoncer ainsi à son principe actuel de neutralité stricte.
Contre la volonté du personnel
« C’est incompréhensible », déclare Cieltje Van Achter. « Le gouvernement oblige la STIB à accorder une place aux signes confessionnels sur le lieu de travail sur la base d’un simple jugement du tribunal du travail qui a entre-temps été contredit par ce même tribunal ! Le personnel de la STIB souhaite s’en tenir à la politique de neutralité actuelle et ne veut pas accorder de place aux signes religieux sur le lieu de travail. Son avis ne compte-t-il pas ? »