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La N-VA réclame l’interdiction totale des cartouches de gaz hilarant

La Belgique doit-elle interdire la vente de cartouches de gaz hilarant, comme l’ont fait les Pays-Bas ? Pour la N-VA, la réponse est oui. Une interdiction totale s’impose. Les députés fédéraux Kathleen Depoorter et Wouter Raskin ont élaboré une proposition de loi en ce sens : « Nous ne devons pas hésiter et suivre l’exemple de nos voisins. »
Avec la cocaïne, le cannabis et l’ecstasy, le gaz hilarant est l’une des drogues les plus répandues actuellement. Il n’est toutefois pas sans danger, explique le député fédéral Wouter Raskin : « L’utilisation de gaz hilarant crée un sentiment d’hébétude, réduit la capacité de réaction et trouble la perception. »
De graves conséquences pour la santé, l’environnement et la sécurité routière
La réglementation actuelle ne suffit malheureusement pas à faire face au problème. Il n’est actuellement pas possible de détecter le gaz hilarant à travers un test, comme c’est le cas pour l’alcool et d’autres drogues. Mais le problème ne concerne pas que la sécurité routière. L’impact sur la santé et l’environnement est également considérable. « Nous devons interdire totalement et de toute urgence la vente de cartouches de protoxyde d’azote. Il est déjà interdit d’en vendre aux mineurs, mais cela ne suffit malheureusement pas à endiguer le phénomène », explique la députée fédérale Kathleen Depoorter.
Exceptions
La proposition de loi de Depoorter et Raskin prévoit une exception pour la vente de cartouches à usage médical. Les dentistes l’utilisent par exemple comme sédatif léger. Une exception est également prévue pour l’utilisation en tant qu’additif alimentaire, dans l’horeca notamment, et dans d’autres situations à évaluer au cas par cas.
Un pas dans la bonne direction
Une interdiction de vente à l’échelle nationale n’est évidemment pas la panacée, admettent Depoorter et Raskin. « Cela n’empêchera pas la vente sur Internet ni à l’étranger, mais toute initiative visant à rendre plus compliqués l’achat et l’utilisation de gaz hilarant en tant que stupéfiant, en particulier chez les jeunes, est un pas dans la bonne direction. L’avenir nous dira si des mesures supplémentaires, par rapport à la possession et au transport de cartouches de gaz hilarant, par exemple, sont nécessaires. »