Sander Loones : « La coûteuse consultation citoyenne n’aura apporté aucune idée novatrice »

La Vivaldi avait lancé une « consultation citoyenne en ligne » en avril dernier. Le taux de participation est malheureusement resté extrêmement bas et l’analyse des résultats a été maintes fois reportée, d’abord à l’été, puis à septembre, puis à la fin de l’année et enfin à mi-février. « Ce parcours chaotique est révélateur. On est loin du grand brainstorming national annoncé par la Vivaldi », réagit le député fédéral Sander Loones. « Le gouvernement De Croo a voulu faire croire que 19 000 personnes y avaient participé, ce qui était déjà terriblement bas. On apprend aujourd’hui qu’elles n’étaient en réalité que 10 512, soit beaucoup moins. Cette enquête a pourtant coûté pas moins de 2,1 millions d’euros. »

Le gouvernement a lancé la tant attendue consultation citoyenne en ligne le 25 avril 2022, avec un an de retard. Le succès n’aura malheureusement pas été au rendez-vous. Seulement 0,2 % du groupe cible y ont participé, un chiffre extrêmement bas, notamment au vu du coût élevé de l’enquête de 2,1 millions d’euros. Le traitement des résultats a également pris de nombreux mois.

Seul le résultat des élections de 2019 est représentatif

« Si la Vivaldi pense pouvoir esquisser le futur de la Belgique sur la base de ces résultats, elle fait fausse route », déclare Loones. « Le résultat des élections de 2019 est le seul représentatif. Mais les partis de la Vivaldi semblent l’avoir oublié. » Quelques chiffres :

• Seulement 10 512 personnes ont pris la peine de parcourir cette enquête complexe ;
• Ce sont avant tout les personnes hautement qualifiées (73 %) qui y ont participé, alors que les personnes ayant un diplôme du primaire ou du secondaire ne représentent que 26,7 % des réponses contre 60,3 % de la population ;
• Les Flamands sont sous-représentés et les Wallons surreprésentés.

Quel est l’intérêt ?

Aucune conclusion sérieuse ne saurait donc être tirée de ce rapport qui n’offre qu’un aperçu des réponses réparties en catégories. « L’analyse scientifique ne permet pas d’en déduire des tendances. Chacun peut y lire sa propre vérité », souligne Loones. « Je n’y ai pas encore découvert d’idées novatrices. La question qui se pose au final est de savoir quel aura été l’intérêt de cette enquête coûteuse. »