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La N-VA souhaite améliorer l’enregistrement des actes de violence contre la police

La violence contre les policiers ne cesse d’augmenter au fil des ans. Pas moins de 35 déclarations sont actuellement enregistrées chaque jour. Entre 2018 et 2020, le nombre d’actes de violence contre la police enregistrés a augmenté de 7,5 %, passant de 12 400 faits à 13 342. Ces actes sont en outre de plus en plus violents. « Nous craignons qu’il ne s’agisse que de la partie émergée de l’iceberg », déclare la députée fédérale Yngvild Ingels. « Rien que sur le plan émotionnel, il n’est déjà pas simple de faire une déclaration, mais la procédure administrative est également très compliquée. À travers notre proposition, nous souhaitons supprimer cet obstacle. »
Les policiers peuvent actuellement déclarer les actes de violence dont ils sont victimes sur la plate-forme MISI (Signalement d’Incidents), mais la procédure manque de clarté et empêche toute analyse qualitative. On remarque par ailleurs une grande différence entre les données de la plate-forme et celles de la Banque de données nationale générale (BNG). La BNG amalgame les actes de violence contre la police dans ceux commis contre les « métiers d’intérêt public », ce qui inclut les pompiers et ambulanciers, le personnel des transports en commun, etc. Aucune distinction n’est par ailleurs opérée sur la base du sexe, de la nature verbale ou physique des faits ou de la durée de l’incapacité de travail.
Chiffre noir
« Il existe donc un chiffre noir des actes de violence. Nous aurions pourtant tout intérêt à les répertorier correctement », estime Ingels. C’est ce qu’ont également confirmé Kathleen Stinckens, présidente du Comité P, et des professeurs de l’UGent au cours d’auditions à la Chambre suite à l’attaque au couteau de Schaerbeek.
Un outil unique et facile à utiliser
« Si nous voulons lutter efficacement contre ce phénomène, nous devons nous en faire une idée précise. C’est pourquoi nous voulons créer un outil uniforme que tout le monde puisse utiliser facilement, de façon à ce que les données soient traitées de manière beaucoup plus efficace. Les services de police doivent par ailleurs être régulièrement sensibilisés au signalement des actes de violence », explique Yngvild Ingels.
Huit propositions pour la sécurité des agents de police
Après l’attaque au couteau mortelle de Schaerbeek, la N-VA avait déjà proposé un plan d’action contre les violences à l’encontre de la police. Ce plan contient huit points susceptibles de véritablement faire la différence pour la sécurité de nos policiers. Il contient aussi bien des idées anciennes que nouvelles. « Il n’existe malheureusement pas de solution miracle, mais nous devons tout faire pour que nos policiers puissent faire leur travail dans les meilleures conditions de sécurité possibles », conclut Ingels.