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Grève des trains de trois jours : « La mauvaise approche du ministre Gilkinet pousse la SNCB vers l’abîme »
Une grève des chemins de fer de trois jours ne s’était plus produite depuis les années 80. Le député fédéral Tomas Roggeman condamne les grèves qui nuisent aux voyageurs et appelle le ministre Gilkinet (Ecolo) à revoir sa politique défaillante. « Personne n’a besoin de promesses irréalisables autour d’une offre supplémentaire. L’organisation du travail doit être modernisée de toute urgence », explique Roggeman.
La pression monte pour le ministre Gilkinet, avec cinq jours de grève du rail en deux mois. La dernière grève de 72 heures remontait à plusieurs décennies. Le malaise sur le terrain est saisissant, avec des chiffres de ponctualité catastrophiques et des records de trains supprimés. Une situation que ne s’explique pas seulement par le manque de personnel, mais aussi par les choix politiques posés. « La vision politique du ministre Gilkinet se résume à une augmentation de l’offre », explique Tomas Roggeman. « Mais augmenter l’offre alors que la SNCB n’a ni les collaborateurs ni les moyens nécessaires ne va faire qu’aggraver les problèmes. »
Besoin de réformes
Pour Roggeman, des réformes sont nécessaires sur trois plans : « D’abord au niveau des conditions de travail. Notre pays est le seul d’Europe à encore recruter des fonctionnaires statutaires pour conduire les trains. Et la pension à 55 ans après 30 ans de service pour le personnel roulant est dépassée et injuste envers tous ceux qui doivent travailler jusqu’à 67 ans. La structure doit elle aussi être révisée. On dénombre encore trois services du personnel pour deux entreprises ferroviaires. HR Rail doit disparaître. Les services doivent pour finir être améliorés. Alors que certaines lignes très fréquentées ne sont pas suffisamment desservies, certaines gares voient passer plus de trains que de voyageurs. Nous plaidons pour une offre basée sur la demande. Des trains vides ne servent à personne », conclut Roggeman.