Le dogmatisme écologiste met en péril nos relations avec le Royaume-Uni

Nos relations diplomatiques avec le Royaume-Uni sont sous haute tension. La ministre fédérale de l’Énergie Van der Straeten (Groen) refuse en effet l’exportation d’une presse isostatique dont l’armée britannique a besoin pour entretenir son arsenal nucléaire. « Le dogmatismeécologiste met en péril nos relations avec un voisin et partenaire de l’OTAN important et pourrait avoir un impact économique majeur, les Britanniques menaçant de rompre un contrat à 600 millions d’euros », déclare la députée fédérale Anneleen Van Bossuyt. Elle compte soumettre une proposition de loi afin de déminer la situation.

Si le dossier est complexe techniquement, il est en revanche très simple politiquement. La députée fédérale Van Bossuyt explique : « Il existe une liste d’équipements qui ne peuvent être exportés aussi facilement car ils peuvent être utilisés à des fins nucléaires, comme la presse isostatique dont il est question ici. Cette liste aurait en fait dû être adaptée après le Brexit et surtout après l’invasion russe en Ukraine. Mais les partis écologistes l’ont systématiquement bloqué, ce qui nous empêche maintenant de livrer nos alliés britanniques et ukrainiens. C’est embêtant. »

Un contrat à 600 millions 

Ce refus obstiné de fournir des équipements cruciaux à des alliés risque de nous coûter très cher. Notre crédibilité au niveau international va en pâtir, tout comme nos intérêts économiques, le Royaume-Uni menaçant de rompre un contrat à 600 millions d’euros avec la FN Herstal. Bossuyt poursuit : « Ecolo et Groen sont en train d’anéantir notre crédibilité au niveau international, mais le Premier ministre ne fait rien. Il n’a pas proposé la moindre solution aujourd’hui à la Chambre. »

La proposition de loi déjà prête cet été 

Afin de débloquer la situation, la N-VA va soumettre une proposition de loi qui avait déjà été rejetée par Ecolo et Groen cet été. « On n’aurait jamais dû en arriver là, et il est encore plus incroyable que cela continue. Nous allons déposer aujourd’hui une loi réparatrice afin que la Belgique puisse respecter ses engagements envers son allié de l’OTAN (le Royaume-Uni), pour lui permettre de maintenir sa dissuasion nucléaire, et envers l’Ukraine occupée, pour lui permettre de continuer de produire des munitions et de faire face à l’agresseur russe », explique Van Bossuyt. 

Les dogmes ont des conséquences

« Nous savons que certains partis au sein de la Vivaldi ne supportent pas le déclin de la Belgique sur le plan international. C’est pourquoi ils ont signé la proposition cet été, que nous remettons sur la table telle quelle. Nous respecterions ainsi la promesse du gouvernement d’être un partenaire fiable et un allié fidèle de l’OTAN. Les dogmes ont des conséquences dans le réel. Il est grand temps pour certains partenaires de gouvernement de s’en rendre compte. Ce n’est d’ailleurs pas le premier dossier à le démontrer, pensons à la sortie du nucléaire. Mettons un terme à cet affront qui met en péril l’amitié belgo-britannique et cessons de refuser à la population ukrainienne les moyens de se défendre. Approuvez notre proposition », conclut Van Bossuyt.