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Après le rapport de la Commission européenne, De Croo fait un virage à 180 degrés et donne raison à De Bleeker
Cinq jours après avoir froidement écarté Eva De Bleeker, le Premier ministre De Croo lui donne finalement raison. C’est ce qui ressort de sa réaction au rapport budgétaire de la Commission européenne. De Bleeker avait indiqué que la réforme fiscale de la facture énergétique coûterait de l’argent l’année prochaine. De Croo vient de le confirmer. « Nous appelons la nouvelle secrétaire d’État au Budget Bertrand à fournir des chiffres honnêtes au parlement », déclarent les députés fédéraux Peter De Roover et Sander Loones. « Il faut reprendre les dépenses supplémentaires dans les tableaux, comme Eva De Bleeker l’avait fait dès le départ. »
Le Premier ministre De Croo s’était cabré la semaine dernière, De Bleeker ayant repris l’impact de la baisse de la TVA dans ses tableaux budgétaires. Elle avait été forcée de les retirer et de soumettre de nouveaux textes au parlement. Alexander De Croo confirme maintenant dans une réaction à la VRT que la réforme fiscale de la facture d’énergie ne sera finalement pas neutre sur le plan budgétaire l’année prochaine. « C’est un virage à 180 degrés par rapport à sa réponse de jeudi dernier lors de la séance plénière de la Chambre », souligne De Roover. « Le Premier ministre semble coincé au milieu de ses propres contre-vérités. »
Tous les signaux sont au rouge
Loones ajoute : « La Commission européenne confirme notre analyse. Le gouvernement De Croo jette l’argent par les fenêtres. Les dépenses augmentent trop rapidement et les réformes nécessaires pour les financer ne suivent pas. Notre dette publique explose. Tous les signaux sont au rouge. »
Des chiffres maquillés
Que faudrait-il pour inverser ces chiffres ? Tous ceux qui peuvent travailler devraient travailler. À Bruxelles et en Wallonie en particulier, trop peu de personnes travaillent. Mais aucune réforme n’est prise en ce sens. « Il est particulièrement désolant de voir le Premier ministre De Croo lui-même réduire les ambitions de réforme de son gouvernement », déplore Loones. « Il maquille les chiffres et prétend que le déficit est moins élevé. Le signal qu’il envoie au PS est donc qu’il y a moins de choses à rectifier. Que pouvons-nous espérer si même le Premier ministre dit que nous pouvons réduire nos ambitions ? »
L’immobilisme de la Vivaldi
Peter De Roover ajoute : « Le rapport de la Commission européenne confirme nos critiques : pour ce qui est des pensions et du marché du travail, ce gouvernement ne parvient pas à mettre en œuvre les réformes qui s’imposent. La Vivaldi se caractérise encore et toujours par son immobilisme. »