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Björn Anseeuw critique à propos de la nouvelle commission du travail des arts : « Les artistes décident de leurs propres allocations »
Ce mercredi après-midi, la commission Affaires sociales de la Chambre a approuvé un projet de loi portant création d’une nouvelle commission du travail des arts. Elle décidera en toute discrétion des artistes pouvant accéder à un régime favorable de la Sécurité sociale En Belgique, la sécurité sociale relève jusqu’à aujourd’hui du fédéral. Les principaux piliers de la sécurité sociale belge sont l’assurance maladie-invalidité (INAMI), les pensions, l’assurance-chômage et les allocations familiales, sans oublier les maladies professionnelles, les accidents du travail et les vacances annuelles. Certains partis flamands prônent depuis longtemps le transfert de (grands pans de) la sécurité sociale aux régions et communautés. sécurité sociale , comme l’allocation du travail des arts, une allocation de chômage majorée destinée aux artistes. « Avec ce nouveau système, les artistes sont juges et parties de leur propre régime social et sont poussés inutilement vers le chômage et la pauvreté », met en garde le député fédéral Björn Anseeuw.
Anseeuw se montre particulièrement critique concernant la nouvelle loi, qui contient en outre de nombreuses erreurs. « Les artistes vont devenir juges et parties de leur propre régime, car la commission sera essentiellement composée d’artistes. Ils pourront décider eux-mêmes qui de leurs collègues reçoivent l’attestation du travail des arts. En toute discrétion, car aucun expert de l’ONEM ni de l’ONSS ne pourra plus être présent. On ouvre ainsi la porte à une interprétation peu objective au bénéfice du secteur des arts et au copinage », prévient Anseeuw.
Des allocations beaucoup plus élevées pour les artistes
La réforme du régime social favorable en elle-même ne bénéficiera pas non plus du soutien de la N-VA. « Les artistes bénéficiant de l’allocation du travail des arts recevront désormais dès le premier jour une allocation beaucoup plus élevée que les chômeurs, qui ne diminuera en outre pas dans le temps. Les artistes qui bénéficient du statut social depuis au moins 18 ans pourront conserver ce droit s’ils n’ont gagné au total que 2800 euros bruts en trois ans. Et tant qu’ils en bénéficient, ils ne devront plus être disponibles de manière active sur le marché du travail », souligne Anseeuw. « C’est intolérable. »
Pousser vers le marché du travail
« Les artistes dont les activités ne sont pas suffisamment rémunératrices doivent être incités à se lancer dans un autre domaine. Cela bénéficierait non seulement aux artistes concernés, mais également à notre marché du travail qui croule sous les postes vacants. Malheureusement, le gouvernement fédéral ne fait encore qu’encourager l’inactivité avec des mesures onéreuses qui poussent inutilement les artistes vers le chômage », conclut Anseeuw.