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La N-VA demande la révision du statut des cheminots : « Les syndicats empêchent toute modernisation »
Après une énième grève, la N-VA demande une réorganisation du travail au sein de la SNCB et d’Infrabel. « La loi relative au personnel des chemins de fer a près de 100 ans. Les syndicats empêchent toute modernisation du régime de travail rigide de la SNCB depuis des années, au détriment du personnel et des voyageurs », explique le député fédéral Tomas Roggeman. Il précise que de nombreux fonctionnaires statutaires peuvent encore partir à la retraite à 55 ans alors que d’autres travailleurs, y compris à la SNCB, doivent travailler beaucoup plus longtemps.
« Le cadre légal entourant le travail au sein des chemins de fer découle d’un loi de 1926. Le statut qui avait alors été ancré est devenu le symbole syndical du "cheminot". Ce statut s’est mué en une prison dorée qui lie les gens à une fonction tout au long de leur carrière », poursuit-il. « Il n’y a aucune flexibilité et le régime de congés avantageux reste lettre morte dans la pratique, si bien que certaines fonctions affichent jusqu’à 15 % d’absences régulières. »
Véritable gifle
Pour certains métiers, il est par ailleurs toujours possible de prendre sa pension dès 55 ans. « Cela pouvait sembler logique dans les années 20 du siècle dernier, mais pas en 2022. Il s’agit en outre d’une pension de fonctionnaire, car les chemins de fer belges sont les seuls du monde occidental à encore recruter des fonctionnaires statutaires pour conduire leurs trains. Les conséquences sont évidentes : les dotations pour les pensions ont augmenté de 420 millions d’euros pour la SNCB et 80 millions d’euros pour Infrabel. Cette grève des syndicats est donc une véritable gifle pour ceux qui doivent travailler jusqu’à 67 ans pour bénéficier d’une pension complète. Ces privilèges démesurés ne sont plus justifiés. »
Faire le ménage
La concertation sociale au sein de la SNCB et d’Infrabel est bloquée depuis des années. La N-VA demande à ce que le ménage soit fait. « Le cadre actuel a tellement déraillé qu’il ne peut plus être rectifié. J’appelle le gouvernement à abroger la loi de 1926 et à mettre en place un nouveau cadre légal qui réponde aux besoins du 21e siècle », conclut Roggeman.