La N-VA demande à la Chambre de condamner les violences en Iran

3 octobre 2022
Darya Safai

La semaine dernière, suite au décès de Mahsa Amini, de très nombreux Iraniens et Iraniennes ont exprimé leur mécontentement vis-à-vis du régime répressif des ayatollahs. Comme d’habitude, la réponse des services de sécurité et de police iraniens fut disproportionnée et sanglante. « Ces attaques brutales contre le droit de manifester pacifiquement constituent une infraction aux accords et traités internationaux que l’Iran lui-même a signés », expliquent le chef de groupe Peter De Roover et la députée fédérale Darya Safai. « Si nous voulons que ces violences cessent, il est important que l’Occident envoie un signal clair à l’Iran. Nous demandons aux autorités fédérales belges de rejoindre rapidement cet appel. »

Chaque jour, nous recevons des images du recours flagrant et disproportionné à la violence des autorités iraniennes contre des manifestants non violents et non armés. « Des personnes meurent pour avoir manifesté contre la répression et l’humiliation quotidiennes qu’elles subissent. Nous ne pouvons pas faire comme si de rien n’était », estime la députée fédérale Darya Safai, qui parle d’expérience. Les députés fédéraux N-VA demandent que la Belgique rejoigne l’appel de l’Allemagne, de la France, du Danemark, de l’Italie, de l’Espagne et de la République tchèque visant à imposer des sanctions supplémentaires contre les personnes et institutions responsables de l’escalade de la violence.

Condamner expressément la violence disproportionnée

Les députés fédéraux ont introduit une proposition de résolution demandant d’une part de condamner expressément la violence disproportionnée dont font preuve les autorités iraniennes contre leur propre population et d’autre part de respecter les règles internationales reconnues par la République islamique d’Iran elle-même concernant le non-recours à la violence systématique contre les femmes et les manifestants.

L’affaire Assadi

« La ministre Hadja Lahbib (MR) s’est récemment entretenue avec son homologue iranien Hossein Amir Abdollahian et dispose donc d’une ligne directe avec le régime iranien pour transmettre ces demandes », explique De Roover. De Roover et Safai espèrent que l’affaire Assadi n’a rien à voir avec la réserve dont fait preuve le gouvernement belge face aux événements. « Je compte sur l’ensemble de mes collègues, y compris au sein des partis de majorité, pour soutenir notre proposition de résolution afin de lever toute ambiguïté quant à la position du parlement. »

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