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Crise de l’énergie : « Il est grand temps de trouver des solutions de fond à long terme »
« Il est néfaste de prétendre que les autorités flamandes disposent de moyens mais qu’ils refusent de délier les cordons de la bourse. Cela ne fait que renforcer le mécontentement. Se mettre dans le rouge va-t-il vraiment aider les citoyens et les entreprises ? De manière temporaire, peut-être, mais la note à long terme sera beaucoup plus salée. Tout ce que fait le gouvernement fédéral et tous les déficits qu’il accumule devront bien être remboursés un jour », a expliqué le chef de groupe au parlement fédéral Peter De Roover dans De Zevende Dag.
De Roover plaide pour des solutions de fond à long terme. « Zuhal Demir a déjà libéré un million d’euros pour la prime de rénovation (Mijn Verbouwpremie) et l’emprunt pour rénover (Mijn Verbouwlening) afin d’encourager les citoyens à mieux isoler leur logement. Cela aura un impact sur leur facture d’énergie à court terme. »
Les moyens étant limités, nous devons cibler les mesures de soutien en fonction de groupes cibles bien spécifiques. C’est ce que le gouvernement fédéral prétend faire, mais De Roover se montre sceptique. « Les revenus élevés bénéficieront eux aussi en partie des mesures de soutien annoncées dernièrement. »
Argent flamand
Peter De Roover est particulièrement agacé par les différentes annonces faites récemment et par la perception qu’un certain camp politique tente de créer selon laquelle le gouvernement flamand refuserait de délier les cordons de la bourse. « Cela fait peut-être bon genre de dire que les autorités vont compenser les prix élevés de l’énergie, mais c’est faux. Les responsables politiques ne doivent pas donner l’impression que c’est possible. Prétendre que les autorités flamandes auraient de l’argent qu’elles peuvent sortir à tout moment pour résoudre tous les problèmes comme par enchantement ne va faire qu’aggraver le mécontentement. »
Plafonnement des prix
De Roover se tourne également vers l’UE, notamment en ce qui concerne les problèmes de fixation des prix, celui du gaz (actuellement très élevé) déterminant tout le reste. Il se dit sceptique à l’idée d’un plafonnement. « J’aimerais partager cet enthousiasme et je n’attends qu’à voir, mais nombreux sont les arguments opposés à un plafonnement des prix. Notre marché est internationalisé à un tel point que les fournisseurs iront simplement proposer leur électricité ailleurs. »
« Le problème fondamental est lié à la question de l’offre et de la demande, ce qui nous amène automatiquement au débat sur l’énergie nucléaire », conclut Peter De Roover.