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« La plateforme fédérale de testing COVID-19 doit être supprimée »
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La députée fédérale Frieda Gijbels et la députée flamande Maaike De Vreese demandent la suppression de la plateforme fédérale de testing chargée de l’analyse des tests PCR. D’après la N-VA, ce circuit parallèle est en effet trop cher et inefficace. « Lors de la crise du coronavirus, le gouvernement fédéral a déjà commis une erreur en créant un circuit parallèle au lieu de renforcer les laboratoires existants. Ces centres bénéficient par ailleurs de subventions démesurées et n’analysent pratiquement plus aucun test. Il est temps d’arrêter les frais », estiment Gijbels et De Vreese.
Face à l’afflux massif de tests PCR à analyser au début de la pandémie de coronavirus, une plateforme fédérale de testing avait été mise sur pied. Ce système est composé de huit laboratoires de biologie clinique rattachés à des centres universitaires. Lors de la prolongation de l’agrément des centres de test et de tri régionaux existants au printemps 2022, il leur a été imposé de collaborer avec un laboratoire de cette plateforme fédérale pour l’analyse des tests PCR.
Ce circuit parallèle est toutefois extrêmement coûteux. Le simple lancement du système a déjà coûté pas moins de 2,2 millions d’euros (275 000 euros par site). Et 576 000 euros sont encore versés chaque mois alors que d’après les chiffres de Sciensano, pratiquement plus aucun test n’est effectué. « Nous dénonçons depuis longtemps les subventions massives dont bénéficient ces centres et avons obtenu la réduction du financement forfaitaire. Mais le coût reste bien trop élevé par rapport aux prestations. Alors que certains laboratoires de la plateforme fédérale ont analysé énormément de tests, d’autres en ont reçu beaucoup moins. Ils ont même indiqué avoir des excédents, mais le ministre n’a jamais voulu me dire ce qui en avait été fait. Des millions d’euros sont ainsi distribués de manière bien trop laxiste et incompréhensible », explique Gijbels.
Faire confiance aux laboratoires existants
D’après la députée flamande Maaike De Vreese, la plateforme fédérale de testing n’est pas suffisamment efficace dans sa région de Bruges, par exemple. La Flandre-Occidentale ne disposant d’aucun laboratoire universitaire, elle doit collaborer avec l’UZ Gent. « Cela coûte énormément d’argent aux contribuables, mais la collaboration est en plus inefficace. Le transport des échantillons prend beaucoup de temps et l’analyse dure plus longtemps que dans l’hôpital voisin de Bruges. On n’y travaille par ailleurs pas le dimanche, ce qui peut être très embêtant pour les patients et les voyageurs. Sur le terrain, on voit que les laboratoires situés dans la région de Bruges ont énormément investi et sont donc tout à fait capables d’analyser les tests PCR en garantissant un service de qualité. Nous devons travailler plus efficacement et faire confiance à nos laboratoires régionaux existants », conclut De Vreese.