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Face aux violences liées au trafic de drogue, Bart De Wever réclame la tenue d’un Conseil national de sécurité : « Les autorités fédérales ne semblent pas avoir conscience de l’urgence de la situation »
Anvers fait actuellement face à une flambée de violences liées au trafic de drogue. Une conséquence de l’opération Sky ECC, qui a totalement désorganisé le milieu de la drogue. Le bourgmestre Bart De Wever met en garde dans Terzake : « Si nous ne réagissons pas de manière collective, avec tous les services publics fédéraux, nous allons nous retrouver dans une situation à la néerlandaise, avec des morts. C’est pourquoi j’appelle le Premier ministre à convoquer un Conseil national de sécurité. »
« Nous ne sommes pas vraiment en bonne posture », explique Bart De Wever. « Anvers est devenue la plaque tournante du trafic de cocaïne. Les bandes internationales savent comment s’y prendre. C’est un problème extrêmement complexe auquel je m’attelle depuis des années, avec des contacts en coulisse aussi bien en Belgique qu’à l’étranger. Anvers reste la plus sûre des grandes villes belges, mais ce type d’incidents a évidemment un écho extrêmement négatif. Des fusillades ont lieu à Anvers, c’est l’affaire du bourgmestre et le problème s’arrête là... »
Complètement ridicule
De Wever soutient la guerre contre la drogue. « Mais nous devons réellement faire cette guerre. Nous sommes parfois impuissants mais nous n’avons pas d’autre choix que de continuer à nous battre pour gérer le problème et maintenir la violence hors de nos rues. Quand on voit que la police de la navigation a du mal à naviguer tout au long des heures de travail, c’est complètement ridicule. Nous n’avons qu’une dizaine de douaniers à temps plein pour une zone de 120 m² d’eau et 300 km de routes. Ce n’est pas ça, mener une guerre. »
Approche collective
Si les contacts avec les différents ministres et cabinets compétents sont une bonne chose, De Wever n’a pas le sentiment que le gouvernement fédéral ait conscience de l’urgence d’une action collective. « Je demande au Premier ministre de convoquer un Conseil national de sécurité avec les ministres de l’Intérieur, de la Justice et des Finances afin d’élaborer un plan intégral à long terme. Nous avons besoin de tous les ministres. L’évaluation du Stroomplan réalisée à ma demande contient tous les éléments nécessaires, mais cela nécessite une approche collective. »
Frustré
« Je me penche sur la question depuis dix ans déjà. On ne peut pas dire que je ne cherche pas la collaboration », réagit Bart De Wever face aux critiques l’accusant de s’adonner à des petits jeux politiques. « Je suis très actif en coulisse, même en dehors de mes compétences. Mais je ne remarque aucun sentiment d’urgence au sein des autorités, c’est extrêmement frustrant. »