Malgré les 135 recommandations de la commission spéciale Covid, nous ne sommes toujours pas préparés à une éventuelle future pandémie

29 juin 2022
corona virus

Ce 28 juin, les ministres Verlinden et Vandenbroucke sont venus expliquer au sein de la commission mixte Santé-Intérieur ce qu’ils avaient fait des 135 recommandations de la commission spéciale Covid. Ces recommandations visaient à rendre notre société plus résistante face à l’éventualité d’une future crise sanitaire. Le groupe N-VA est déçu. « Malgré toutes les recommandations, nous ne sommes pas mieux préparés qu’avant la pandémie », expliquent les députées fédérales Kathleen Depoorter, Frieda Gijbels et Yngvild Ingels.

« Le ministre Vandenbroucke a surtout cherché à justifier le fait qu’il n’ait pas fait grand-chose des recommandations. La commission avait pourtant formulé des analyses claires et des initiatives concrètes qui auraient permis d’obtenir des résultats directs, par exemple autour du stock stratégique tournant », explique Kathleen Depoorter.

Rien n’a été dit non plus de la collaboration structurelle entre les maisons de repos et de soins et les hôpitaux, des garanties de continuité des soins de santé mentale, de la coopération plus étroite avec la Défense ou de la capacité de résistance aux crises de nos soins de santé. Il est pourtant essentiel de prendre des mesures pour augmenter la capacité en cas de nécessité.

Évaluation du SPF Santé publique nécessaire

« Le ministre et son entourage ne cessent d’évoquer le renforcement du SPF Santé publique, mais l’organisation doit d’abord être examinée en profondeur, ce que le ministre a tendance à oublier. La N-VA réclame cette évaluation depuis des mois. Comment une organisation ayant rencontré de graves difficultés pendant la crise du coronavirus et dont le ministre omet de remplacer le troisième (!) président par intérim par un vrai leader peut-elle veiller à la sécurité et à la performance de l’ensemble de nos soins de santé ? », se demande Frieda Gijbels.

Les recommandations du Centre de crise national prises au sérieux

Le contraste avec l’organisation de la gestion de crise est frappant. Les recommandations portant sur le fonctionnement du Centre de crise national ont en effet été prises au sérieux et sont en cours d’exécution. La ministre de l’Intérieur a remercié l’ensemble des collaborateurs. « C’est mérité », estime Yngvild Ingels, elle-même active pendant dix ans au sein du Centre de crise. « Mais il faut maintenant agir. »

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