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Bruxelles : l’intégration obligatoire reportée pour la cinquième fois
L’intégration obligatoire, censée entrer en vigueur à Bruxelles le vendredi 1er avril, va être reportée au mois de juin. La Conférence des Bourgmestres a décidé à l’unanimité de demander un nouveau report après que différentes communes ont indiqué ne pas être prêtes à s’acquitter de cette Obligation Une obligation est un prêt accordé à une entreprise ou à une autorité qui est remboursé avec un intérêt. Contrairement aux actions, la plupart des obligations ont une durée et un intérêt fixes. Cet intérêt est généralement payé annuellement. De ce fait, les obligations impliquent en règle générale un risque moindre que les actions. obligation . Le député bruxellois Gilles Verstraeten et la députée flamande Annabel Tavernier se montrent critiques : « Malgré les promesses du ministre de l’Intégration Maron, nous savions depuis bien longtemps que ce n’était qu’un mauvais poisson d’avril. Il s’agit du cinquième report en deux ans. Maron n’a plus aucune crédibilité. »
Chronique d’un report annoncé
L’intégration obligatoire à Bruxelles avait été approuvée en 2017 pour une entrée en vigueur prévue le 1er janvier 2020. Après un quatrième report en deux ans, le ministre bruxellois de la Santé Alain Maron avait à plusieurs reprises affirmé que les parcours obligatoires seraient lancés le 1er avril. Pour Gilles Verstraeten, il était clair depuis longtemps que cette date n’était pas réaliste : « Les communes se posaient plusieurs questions, notamment concernant la réglementation et l’application numérique, ce qui a nécessité l’organisation en toute urgence de séances d’information et de formation ce mois-ci. Du fait de cette incertitude, les communes ont à l’unanimité décidé de demander un nouveau report à Maron. Le nouveau délai a été fixé au mois de juin. On peut parler d’un véritable chemin de croix... »
Report au mois de juin
Le ministre Maron a pendant longtemps répété que l’intégration obligatoire entrerait en vigueur le 1er avril, tout en indiquant que certains aspects du dossier ne seraient prêts qu’en juin, notamment le système de sanctions, le portail pour les nouveaux arrivants, mais aussi l’interface permettant l’échange de données personnelles entre les communautés linguistiques. La députée flamande Annabel Tavernier explique : « Cet échange est nécessaire pour la mise en place des parcours d’intégration. La Flandre est prête depuis longtemps : les budgets nécessaires ont été prévus et les bureaux d’accueil n’attendent plus que le feu vert. »
Tirer les bonnes leçons
Verstraeten et Tavernier se disent énormément déçus de ce nouveau report et se montrent impitoyables envers le ministre Maron : « Nous en sommes déjà au cinquième report en même pas deux ans malgré les promesses claires de Maron. Comme nous le craignions, ce n’était là qu’un mauvais poisson d’avril. » Pour Verstraeten, le ministre de l’Intégration Maron porte une très lourde responsabilité : « Ce dossier traîne depuis des années. Les communes montrent aujourd’hui au ministre que son approche relève de l’amateurisme et que l’on ne peut plus continuer ainsi. Espérons qu’il comprendra le message. » Tavernier s’interroge également : « Maron est-il encore un partenaire crédible pour la Flandre ? Il est grand temps de tirer les bonnes leçons de cette affaire. »