Bart De Wever : « Notre dépendance vis-à-vis de l’énergie russe est la conséquence des choix écologistes du passé »

7 mars 2022
Bart De Wever

« Nous nous sommes rendus dépendants de l’énergie russe », déplore Bart De Wever. L’Europe n’est pratiquement nulle part en termes d’autonomie stratégique au niveau des matières premières cruciales. Et nous nous retrouvons maintenant à genoux. « Les choses doivent changer. »

Le gouvernement fédéral s’accroche au 18 mars pour prendre une décision sur une éventuelle sortie du nucléaire. Pour Bart De Wever, il est « hallucinant » de devoir encore attendre jusque-là. « Une décision aurait déjà dû être prise avant-hier. Nous devrions même nous demander s’il ne vaut pas mieux maintenir les centrales moins récentes ouvertes elles aussi. Même l’IEA (Agence internationale de l’énergie) nous a posé la question. »

Des décisions idiotes

« Nous payons maintenant le prix, au sens propre, des décisions idiotes du premier gouvernement Vivaldi, qui avait voté la sortie du nucléaire. Nous avons voulu revenir sur cette décision en 2017, mais les libéraux en particulier, avec une Gwendolyn Rutten très volontaire, s’y sont farouchement opposés. »

Plaidoyer pour l’autonomie stratégique

« Je plaide depuis des années pour l’autonomie stratégique de l’Europe au niveau des matières premières critiques et cruciales. L’UE n’est encore nulle part. Depuis 2010, notre production propre a baissé de 20 %, et même de 30 % pour le gaz. Notre dépendance vis-à-vis de l’énergie russe est la conséquence des choix écologistes du passé. Et nous nous retrouvons maintenant à genoux. Les États-Unis sont autosuffisants en matière d’énergie depuis longtemps. Ils ont bien compris l’enjeu. L’Europe doit elle aussi aller dans ce sens », estime Bart De Wever, pour qui il est évident que les centrales nucléaires doivent rester ouvertes.

L’Europe doit se réveiller

« L’Europe doit se réveiller. Elle doit devenir adulte sur le plan géopolitique. Cela signifie également investir davantage dans la défense et une culture de la résilience. Nous devons nous débarrasser de cette pensée postmoderne selon laquelle les frontières ne sont pas importantes, ce qui nous empêche d’oser défendre notre identité et nos valeurs démocratiques. »

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