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La N-VA présente son plan en huit points pour le travail

Le deal pour l’emploi du gouvernement de Croo est une goutte d’eau sur un marché du travail en feu. Alors que le taux d’emploi en Belgique ne dépasse pas les 70,5 %, le gouvernement fédéral ne prend pas la moindre mesure pour atteindre les 80 % visés. Comme il n’y a pas de temps à perdre, la N-VA a donc présenté son propre plan pour le travail. « Nous ne pouvons plus attendre et devons faire des choix dès à présent », expliquent les députés fédéraux Peter De Roover, Valerie Van Peel et Björn Anseeuw, qui ont présenté ce plan en huit points.
Le plan repose sur huit piliers et vise en premier lieu à activer plus efficacement les chômeurs et à faciliter l’accès à l’emploi. La N-VA continue ainsi de plaider pour une limitation dans le temps des allocations de chômage et la disparition progressive du RCC, l’ancienne prépension.
Elle promeut également les emplois-rebond, qui permettent de mettre temporairement des travailleurs à disposition d’une autre entreprise, sur proposition tant de l’employeur que du travailleur. Cette mesure permettrait aussi de réduire le chômage temporaire.
À travers le système du travail occasionnel, la N-VA souhaite permettre aux inactifs en âge de travailler (hommes/femmes au foyer, étudiants, pensionnés) et aux travailleurs d’effectuer à tout moment un travail occasionnel, par exemple en complément, afin d’aider quelqu’un ou pour découvrir un nouveau job.
Le plan offre également plus de chances et de possibilités de réintégration des inactifs sur le marché du travail. Avec les emplois d’intégration professionnelle, le parti s’adresse au large groupe des personnes en âge de travailler et bénéficiant d’une allocation de remplacement de revenus, comme les chômeurs et les malades de longue durée, les invalides, les bénéficiaires du revenu d’intégration, etc. Les emplois d’intégration professionnelle leur permettraient d’effectuer un travail sur mesure rémunéré, ce qui pourrait servir de tremplin vers un emploi classique pour beaucoup d’entre elles.
La N-VA souhaite également éviter les maladies de longue durée et plaide pour la transformation du certificat médical en un certificat d’aptitude permettant au médecin traitant d’indiquer au terme d’une consultation ce que le travailleur peut encore effectuer (ou non) sur le lieu de travail. Sur la base de ce certificat, le travailleur pourrait ensuite convenir d’un travail adapté (temporaire) avec son employeur.
La loi sur le travail de 1971 doit par ailleurs être adaptée à la réalité économique de 2022. Les travailleurs et employeurs souhaitent davantage d’autonomie pour fixer leurs modalités de travail. Les travailleurs pourraient ainsi mieux concilier leur emploi avec leur vie de famille ou leurs projets personnels, tandis que les employeurs pourraient plus facilement organiser leurs activités en fonction des besoins spécifiques de leur entreprise.
Pour finir, la N-VA souligne l’importance d’une régionalisation plus poussée de la politique relative au marché du travail. Car si les régions peuvent appliquer les règles relatives à la disponibilité sur le marché du travail, elles ne peuvent en revanche pas les fixer. Le parti propose une modification rapide de la loi spéciale du 8 août 1980 afin de transférer les compétences relatives aux normes et règles en matière de recherche active, d’inscription en tant que demandeur d’emploi, mais aussi de contrôle et de sanctions.
« Nous mettons nos cartes sur la table », expliquent Peter De Roover, Valerie Van Peel et Björn Anseeuw. « Un taux d’emploi de 80 % n’est pas une utopie. C’est possible dans d’autres pays. Mais nous devons faire des choix clairs. Les partis de gouvernement vont devoir choisir entre avancer ou stagner.