Marché de l’énergie : Bruxelles traverse la tempête énergétique à bord d’une embarcation percée

Le marché bruxellois de l’énergie est le vilain petit canard de ce pays et la situation devient intenable. Depuis les départs d’Octa+ et Mega, il ne reste que deux fournisseurs proposant des contrats à de nouveaux clients. Les Bruxellois se retrouvent ainsi confrontés à un duopole, et ont tout sauf l’embarras du choix. Cieltje Van Achter, cheffe de groupe N-VA au Parlement bruxellois, a interrogé le ministre de l’Énergie Maron à deux reprises cette semaine et déplore l’absence de réponse.

Les Bruxellois font aujourd’hui les frais de l’absence de fournisseurs d’énergie à Bruxelles. Une famille bruxelloise moyenne paie environ 300 euros de plus par an pour sa partie énergie qu’une famille flamande. « Et ce, à un moment où les prix de l’énergie sont à leur plus haut niveau depuis plus de dix ans et où il vaut donc la peine pour le consommateur de comparer les fournisseurs et de choisir le moins cher. Ce n’est toutefois plus possible dans la capitale. Bruxelles traverse la tempête énergétique à bord d’une embarcation percée », explique Van Achter.

« Quand je demande au ministre Maron ce qu’il a fait pour éviter qu’Octa+ ne quitte le marché bruxellois, provoquant parfois un doublement soudain des factures pour 17 000 clients, il n’apporte aucune réponse. Il nie par ailleurs les problèmes du marché bruxellois. De nombreuses instances, notamment l’autorité bruxelloise de régulation Brugel, ont pourtant indiqué que la protection extrême dont bénéficient les mauvais payeurs à Bruxelles a contribué à pousser les fournisseurs à quitter la ville. Mais le ministre vit apparemment dans une autre réalité. Je crains donc que sa nouvelle ordonnance annoncée hier ne change rien au problème et ne fasse pas revenir les fournisseurs. Depuis l’opposition, la N-VA continuera en tout cas de toute faire pour que le ministre fasse baisser la facture d’énergie des Bruxellois », conclut Van Achter.