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Bruxelles, prépare-toi à la quatrième vague !
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Seuls 51 % des Bruxellois ont reçu une première dose, les experts s’attendant à un pic des contaminations début octobre. Pendant ce temps, le ministre bruxellois de la Santé Maron fait dans l’improvisation, avec des campagnes de vaccination chez Primark et Action. Pour le député bruxellois Gilles Verstraeten, les choses sont claires : « Le ministre a perdu le nord. »
Vendredi après-midi, le Parlement bruxellois s’est réuni en urgence afin d’interroger le ministre Maron à propos du faible taux de vaccination dans la capitale. La situation est dramatique : seuls 51 % des Bruxellois ont reçu une première dose, Bruxelles affichant le taux de vaccination le plus bas d’Europe occidentale. Malgré l’urgence et la gravité du problème, le ministre Maron n’a accordé que deux petites heures au Parlement pour répondre à ses questions.
Le ministre bruxellois Maron a perdu le nord
À travers une « offensive », le ministre Maron souhaite porter le taux de vaccination à 65 % d’ici fin octobre. Les Bruxellois peuvent désormais se faire vacciner dans certains magasins, en entreprise et même sur les chantiers de construction à condition qu’au moins dix personnes se soient inscrites au préalable. Pour Gilles Verstraeten, la stratégie de Maron n’est ni efficace, ni durable. « Qui aurait pu imaginer que l’on finisse par vacciner chez Primark et Action ? Le ministre a perdu le nord et improvise totalement. »
Convaincre individuellement les Bruxellois récalcitrants
Verstraeten appelle une nouvelle fois le gouvernement à aborder les Bruxellois non vaccinés de manière proactive plutôt que d’attendre qu’ils fassent eux-mêmes le pas. « Le gouvernement continue de penser que le problème se situe au niveau de l’accessibilité de la vaccination, alors que ces personnes ne veulent tout simplement pas du vaccin pour le moment et doivent être convaincues individuellement par tous les moyens possibles. On laisse la population bruxelloise se faire contaminer par de mauvaises informations sans la vacciner avec les bonnes. Le gouvernement prétend se pencher sur la question, mais on se demande bien comment. Il est par ailleurs beaucoup trop tard. Anvers fonctionne de cette manière depuis octobre 2020 déjà », explique Verstraeten.
Un pic des contaminations attendu début octobre
Le temps presse, les experts prédisant une quatrième vague à Bruxelles, avec un pic des contaminations début octobre. De nombreuses questions restent en attendant sans réponse. « Nous n’avons toujours aucun aperçu des mesures prises par la Région et les dix-neuf communes pour augmenter le taux de vaccination. On a l’impression que des initiatives sont prises ici et là depuis plusieurs mois sans la moindre forme de coopération ou d’harmonisation. »
Aucune réponse concernant les chiffres de vaccination du personnel soignant
Verstraeten s’inquiète par ailleurs de l’absence d’informations quant au nombre de membres du personnel des maisons de repos et des autres institutions de soins bruxelloises non vaccinés. « En Flandre, les centres ont volontairement transmis ces chiffres, alors qu’à Bruxelles, Iriscare refuse obstinément de le faire. J’ai demandé ces chiffres via le parlement dès juillet et n’ai toujours pas reçu la moindre réponse. »
Les voyageurs de retour en Belgique respectent-ils la quarantaine ?
Le respect des règles actuelles pose lui aussi question. « Nous ne savons pas si les communes et la police contrôlent efficacement le respect des règles de quarantaine pour les voyageurs de retour en Belgique. Le gouvernement bruxellois a rendu cela impossible de facto à travers un cadre légal, et nous en payons le prix aujourd’hui. Et pourtant, un Bruxellois sur trois de retour d’une zone rouge est testé positif... »