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Un nouveau manque de transparence sur la mortalité due à la Covid-19, une commission d'enquête semble inévitable
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Lundi, le SPF Santé publique a présenté les chiffres des admissions et de la mortalité dues à la Covid-19 à la commission spéciale Covid-19. Et ce, après que Sciensano n'a pas voulu donner les chiffres. La députée Frieda Gijbels plaide à nouveau pour plus de transparence ou bien pour une commission d'enquête.
L'énorme écart entre les taux de mortalité, qui vont de moins de 5 % des admissions à plus de 30 % est très étonnant. Cependant, les hôpitaux présentant les taux les plus bas auraient transféré leurs patients gravement malades vers d'autres hôpitaux, ce qui pourrait expliquer les taux les plus bas. Mais malheureusement, les chiffres ont été limités à des données générales par province et, par exemple, aucune répartition des chiffres par province n'a été donnée.
Il est nécessaire de donner des chiffres par hôpital
Selon Frieda Gijbels, membre de la commission spéciale Covid-19 pour la N-VA, il est important que les chiffres soient publiés. « Il y a visiblement de grandes différences entre les différents hôpitaux. Nous devons enquêter sur le pourquoi dès que possible. Était-ce dû à certaines stratégies de traitement, à plus d'équipements de protection, à une population de patients spécifique ? Il suffit pour cela d’avoir des chiffres par hôpital. »
Tirer un maximum de leçons de ce qui n’a pas fonctionné
La députée Gijbels estime qu'il est irresponsable pour les institutions publiques de disposer de données alors que nous ne savons pas exactement quelles leçons en seront tirées. « Cette crise a des répercussions considérables sur la vie de nombreuses personnes. Il en va de notre responsabilité de tirer un maximum de leçons de ce qui n’a pas fonctionné et de trouver les bonnes solutions. Le but doit être de faire mieux la prochaine fois. »
Pas de tabou ou de discrétion mal placée
Le service public n'a pas révélé quels hôpitaux étaient concernés. D’après Gijbels, cela doit également être rendu public. « Il ne peut y avoir aucun tabou ou de discrétion mal placée à ce sujet. Nous devons évoluer vers un gouvernement transparent. Les rapports publics doivent devenir une normalité. Dans le cadre de cette commission spéciale, nous devons comprendre. Et s’il n’y a pas d’autre possibilité, une commission d’enquête semble inévitable. »