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La coalition Vivaldi doit défendre la Flandre contre les éoliennes françaises
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Un parc éolien géant doit être construit au large des côtes de Dunkerque, en France, avec un impact considérable sur notre économie, l’écologie et le tourisme. Que ce soit au niveau local, régional ou national, tous les partis d’opposition et de majorité demandent depuis un certain temps déjà de faire le nécessaire pour s’y opposer. Le gouvernement fédéral vient de décider de porter l’affaire devant les tribunaux. « Une excellente chose », estiment les députés N-VA Sander Loones et Bert Maertens. « Mais la pression juridique ne suffit pas, nous devons également faire pression sur le plan politique. Le Premier ministre De Croo doit placer les intérêts de la Flandre avant ceux de la France. »
Un total de 46 éoliennes doivent être construites au large de Dunkerque, à proximité de la frontière avec notre côte flamande. Ces éoliennes figureront parmi les plus hautes au monde (jusqu’à 300 mètres) et auront de lourdes répercussions sur le tourisme et notre économie en général. « La France souhaite construire ces éoliennes sur nos voies de navigation historiques. Ce n’est pas un hasard, car elle privilégie ainsi le port de Dunkerque. Ce sont nos ports de Zeebruges, Ostende et Nieuport qui en subiront les conséquences, ainsi que les navires et bateaux de pêche qui se rendent vers et quittent nos ports. Cette voie de navigation est également très utilisée pour la navigation de plaisance », explique Bert Maertens. « Ces gigantesques éoliennes vont en outre gâcher la vue pour les habitants et les touristes. Sans oublier l’impact sur la zone naturelle des Vlaamse Banken. Quel est l’intérêt de l’énergie éolienne quand elle a un tel impact sur l’environnement ? Nous pourrions éviter toutes ces nuisances en construisant ce parc éolien plus loin en mer du Nord, ce qui est tout à fait possible techniquement. »
Pression politique sur la France
Cette décision d’agir sur le plan juridique est une bonne chose. « Très bien », déclare Sander Loones. « Mais les juges et la Commission européenne ne doivent pas être les seuls à se prononcer. Nous devons également faire pression sur le plan politique. Le Premier ministre De Croo a fortement investi dans ses liens avec Paris. Sa première visite à l’étranger l’avait ainsi emmené à l’Élysée. Il est temps que ces liens politiques servent à quelque chose. De Croo doit s’en servir pour renforcer la Flandre. Nous voulons que la France change de position, mais dans d’autres dossiers, c’est elle qui est demandeuse. Eh bien, profitons-en. S’ils campent sur leurs positions, nous devons bloquer les autres points de leur liste. Montrons-nous aussi fermes que Paris, et pas seulement devant les tribunaux. »