Les députés fédéraux N-VA moyennement satisfaits de l’actualisation de la Vision stratégique de la Défense : « Il aurait fallu aller plus loin »

Le comité stratégique, une équipe d’experts désignés par la ministre fédérale de la Défense Ludivine Dedonder afin d’actualiser la Vision stratégique, vient de transmettre ses recommandations à la commission Défense de la Chambre. Les députés fédéraux N-VA Theo Francken, Peter Buysrogge et Darya Safai entrevoient plusieurs points positifs dans le texte. « Ce document offre une bonne base en vue du renforcement de nos forces armées, mais il est selon nous formulé de manière trop prudente et libre. Il aurait fallu aller plus loin. »

Les recommandations figurent dans deux documents distincts : une note esquissant les évolutions possibles de la situation sécuritaire d’ici 2030 et une note dans laquelle les experts militaires font part de leurs souhaits.

Nous réarmer pour faire face aux défis à venir

Le premier document est clair : nous nous dirigeons vers un environnement international potentiellement dangereux dans lequel la Belgique, l’UE et l’OTAN doivent se réarmer afin de faire face aux défis qui les attendent. Notons que la Chine est expressément citée pour la première fois, dans la droite ligne des déclarations des dirigeants de l’OTAN plus tôt cette semaine.

Résumé de la note des experts : plus !

Plus intéressant encore pour les membres de la commission : les recommandations concrètes des experts en vue d’une extension de la Vision stratégique en termes de personnel et de capacités. Le président de la commission Buysrogge résume la note en un mot : « Plus ! Les experts admettent que des décisions importantes ont déjà été prises, mais ils ont également entendu les cris de détresse de nos militaires : plus d’effectifs, plus d’avions, plus de drones, une plus grande force d’impact sous la forme d’une brigade lourde supplémentaire, de capacités antibalistiques, de chars, etc. La position de la N-VA quant à l’augmentation du nombre d’avions de chasse et de drones armés est connue, mais la note souligne une fois de plus ce qui doit être le cœur de notre engagement : le personnel. »

Une plus forte Intégration La Flandre mène une politique d’intégration. Il s’agit d’une forme accompagnée, ciblée et dirigée d’intégration sociale de personnes d’origine étrangère dont l’objectif consiste à donner aux nouveaux-venus une place à part entière dans la communauté grâce à l’inclusion et non l’exclusion. L’intégration par entre autres des cours de langues et d’intégration a été concrétisée grâce à la participation de la N-VA au Gouvernement flamand depuis 2004 et à la désignation d’un ministre de l’Intégration. intégration avec la marine néerlandaise

Le député fédéral Theo Francken approuve. « Cette note évoque de nombreux points que nous avons mis en avant ces dernières années : le chantier de Vandeput n’est pas terminé et de nouveaux renforcements s’imposent. Selon les experts, 25 000 soldats ne suffiront pas et nous avons besoin d’une brigade lourde équipée de véhicules lourds. Très bien. Si cela ne tenait qu’à la N-VA, nous appuierions sur l’accélérateur en vue d’une plus forte intégration et d’un renforcement de notre marine avec les Pays-Bas et participerions aux bataillons blindés germano-néerlandais appelés à défendre le flan Est de l’OTAN. »

Brefs passages relatifs à l’UE, à l’aide à la nation et à l’hôpital de crise

La N-VA souligne la brièveté des passages relatifs à l’Union européenne, à l’engagement dans le cadre de l’aide à la nation et au nouvel hôpital de crise, des points que le gouvernement Vivaldi cherche précisément à mettre en avant. En ce qui concerne la sous-traitance des tâches non militaires, les experts ne semblent guère favorables à un gel ou à un retour en arrière comme certains partis de majorité le préconisent, bien au contraire. Cela montre selon la N-VA qu’une Défense chancelante a besoin de plus d’effectifs, de plus d’argent et d’une base solide de systèmes d’armement puissants afin de réellement pouvoir assurer notre sécurité. Mais même dans les projections des experts, les 2 % sont trop éloignés des attentes de l’OTAN et la position visée au cœur du peloton de l’OTAN semble encore très loin.

Trop vague et trop prudent

Pour la députée fédérale Darya Safai, le texte reste trop vague et surtout trop prudent. « Je crains qu’il ne permette pas de secouer la majorité Vivaldi et sa ministre. Il n’est pas assez contraignant, ce qui est regrettable. Nous allons soumettre nos ajouts mercredi prochain lors des discussions avec la ministre. Espérons que ces débats ne resteront pas lettre morte et que la ministre ne se contentera pas de remettre sa propre actualisation en septembre, mais qu’elle sera prête à réellement collaborer avec nous sur des objectifs très concrets soutenus par la Chambre et qui garantissent la participation des futurs gouvernements. »