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Gare de Mons : la N-VA exige la transparence totale
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« Nous n’avions encore jamais vu de tels projets de prestige être financés sur le dos des contribuables. » La Chambre des Représentants a demandé à la Cour des comptes de se pencher sur le coût de la gare de Mons, qui dépasse désormais les 324 millions d’euros. La N-VA aimerait aller plus loin : elle souhaite faire la lumière sur le rôle du ministre-président wallon actuel Elio Di Rupo dans ce projet. « La N-VA souhaite la transparence totale sur le coût faramineux de ce projet de prestige. Le rôle joué par Elio Di Rupo, originaire de Mons, doit également être examiné », estime le député fédéral Tomas Roggeman.
Délai de livraison et prix
La construction de la nouvelle gare de Mons a débuté en 2013. Les travaux étaient censés prendre fin en 2015, mais sont aujourd’hui reportés à 2023. Et il n’y a pas que le délai de livraison qui pose problème, c’est aussi le cas du prix de ce projet démesuré. La gare, conçue par le grand architecte espagnol Santiago Calatrava, qui a également dessiné l’immense gare de Liège-Guillemins, va déjà coûter plus de 324 millions d’euros aux contribuables, soit plus de deux fois ce qui était initialement prévu. « Cela revient à près de 32 000 euros par voyageur. À ce prix, on aurait pu acheter deux petites voitures à chaque voyageur », indique Roggeman.
Des projets de prestige sur le dos des contribuables
La construction de la nouvelle gare est gérée par Eurogare, une filiale wallonne de la SNCB dirigée par Vincent Bourlard depuis plusieurs années. Vincent Bourlard est un intime d’Elio Di Rupo. « Nous n’avions encore jamais vu de tels projets de prestige être financés sur le dos des contribuables », explique Roggeman.
Enquête de la Cour des comptes
Le parlement fédéral a approuvé un projet de résolution chargeant la Cour des comptes d’enquêter sur la construction de la gare de Mons et les anomalies financières. Pour Roggeman, cette résolution ne va pas assez loin : il souhaite également analyser l’impact de ces dizaines de millions d’euros gaspillés sur les autres investissements ferroviaires ainsi que le rôle joué par Elio Di Rupo : « Nous souhaitons que la Cour des comptes vérifie si le plan financier initial avait anticipé ce potentiel dérapage ou s’il s’agit davantage d’une question de volontarisme. Il faut faire toute la lumière sur cette affaire et nous soutenons donc pleinement l’appel à un examen approfondi par la Cour des comptes », conclut Roggeman.