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La plateforme fédérale de testing, payée pour 112 000 tests par semaine, n’en analyse que 96 000 au plus.
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D’après les réponses du ministre Vandenbroucke aux questions de la députée fédérale Frieda Gijbels, la « plateforme fédérale de testing bis » serait surfinancée. « Un gaspillage d’argent public que nous ne pouvons pas nous permettre. »
La plateforme fédérale de testing a été créée afin d’offrir une capacité de test suffisante et est financée à travers un système forfaitaire. Huit laboratoires cliniques, souvent liés à une université, y participent.
Les laboratoires payés pour 112 000 tests par semaine
Selon les informations de Frieda Gijbels, ces laboratoires sont surpayés. « Ces huit laboratoires sont financés pour l’équivalent de 2 000 tests par laboratoire et par jour, soit un total de 16 000 tests par jour ou 112 000 par semaine. D’après le ministre Vandenbroucke, les laboratoires ont analysé entre 41 000 et 96 000 tests par semaine jusqu’à la mi-avril. On peut donc véritablement parler de surfinancement. Ces derniers temps, la plateforme fédérale est très loin du nombre prévu et est donc largement surfinancée. Quand on lui demande à combien s’élève ce surfinancement et ce qu’il compte faire pour y mettre un terme, le ministre n’apporte aucune réponse. J’entends bien le lui redemander. »
Manque de transparence et d’interactions respectueuses
La députée fédérale Gijbels évoque également le problème des débats d’actualité sur le Covid-19. « Il y a souvent une centaine de questions à l’ordre du jour, auxquelles il n’est répondu qu’à moitié et pour lesquelles il n’est pas possible de demander des précisions. J’ai déjà essayé de changer les choses en proposant des sessions techniques, sur le modèle de la Seconde Chambre néerlandaise. Lors de ces sessions, l’état des lieux non politique relatif à la crise du coronavirus et à son approche est entièrement décrit sur le plan technique, ce qui réduit le nombre de questions politiques restantes. J’ai pu obtenir une session d’une heure et demie tous les quinze jours à la Chambre, mais ce n’est qu’une version réduite de mon projet initial. C’est dommage, car cela rendrait les débats beaucoup plus riches et intéressants. Et surtout bien plus efficaces ! Cette méthode n’est bénéfique pour personne et ne fait que renforcer la frustration mutuelle. Nous devons favoriser la transparence active et les interactions respectueuses entre majorité et opposition si nous voulons trouver des mesures plus efficaces. »