Björn Anseeuw à propos de l’accord sur la concertation salariale : « Cet accord illustre parfaitement les divisions qui règnent au sein du gouvernement De Croo et risque de coûter des milliers d’emplois »

6 mai 2021
Björn Anseeuw

Après que la syndicats ont torpillé la concertation salariale, le gouvernement fédéral n’est pas non plus parvenu à un accord sur la norme salariale. « Ce prétendu accord, qui n’est rien de plus qu’une nouvelle proposition de médiation, met surtout en évidence les divisions qui règnent au sein du gouvernement et renvoie le problème vers les différents secteurs », explique le député fédéral Björn Anseeuw.

Une prime supplémentaire de 500 euros sera désormais possible pour les entreprises ayant enregistré de bons résultats. Cet accord illustre surtout les divisions qui règnent au sein du gouvernement De Croo et risque de coûter des milliers d’emplois à notre pays.

Le gouvernement Vivaldi refile la patate chaude aux secteurs

Le gouvernement Vivaldi n’a défini aucun critère permettant de déterminer quelles entreprises ont enregistré de bons résultats. C’est pourtant l’essentiel. Le gouvernement est donc parvenu à un accord disant qu’il n’y avait pas d’accord sur l’essentiel. On refile ainsi la patate chaude aux différents secteurs, qui vont subir une forte pression pour verser cette prime à tout le monde, alors que l’année a déjà été catastrophique pour un grand nombre d’entre elles à cause du coronavirus.

De Croo cède à nouveau sous la pression du PS

Le gouvernement De Croo cède à nouveau sous la pression du PS, estime Anseeuw. « Il permet une nouvelle fois de faire augmenter le coût salarial plus rapidement chez nous que dans nos pays voisins, ce qui va nous coûter des milliers d’emplois. Étonnant de la part d’un gouvernement qui prétend viser un taux d’emploi de 80 %. On attend également les mesures du gouvernement censées favoriser la création d’emplois. »

Le gouvernement aurait mieux fait de se montrer solidaire avec les employeurs et les travailleurs et de rendre l’augmentation de 3,2 % nette. Les travailleurs bénéficieraient ainsi d’une augmentation réelle disponible directement, sans que notre cher État n’en prenne 50 % et sans que les employeurs n’aient à verser un seul euro de plus.

Qu’avez-vous pensé de cet article?

Indiquez ici votre score personnel
Le score moyen est de