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La N-VA réclame le respect de la législation linguistique dans la périphérie
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Les députées flamandes Inez De Coninck et Nadia Sminate réclament le respect de la législation linguistique dans les communes à facilités. « Les six communes autour de Bruxelles refusent de respecter la législation linguistique depuis des décennies. Ce n’est pas différent en cette période de crise. Pire, on en profite pour pousser encore plus l’agenda francophone. Nous exigeons que le ministre Bart Somers agisse de manière ferme, rappelle leurs obligations aux communes et annule les arrêtés communaux contraires à la législation linguistique. »
Certaines administrations communales profitent de la pandémie pour vider la législation linguistique de sa substance, constate Nadia Sminate. « Nous avons récemment eu l’exemple de Rhode-Saint-Genèse, qui a bombardé ses habitants de fausses convocations pour la vaccination dans plusieurs langues. Une situation étrange pour les habitants, qui ont pensé qu’il s’agissait de véritables convocations pour recevoir une dose de vaccin. Et une démarche déloyale vis-à-vis des autorités flamandes chargées d’envoyer les véritables convocations. »
Les communes à facilités ne sont pas les seules à fouler aux pieds la législation linguistique
Ces pratiques ne se limitent malheureusement pas aux communes à facilités. La commune de Zaventem a ainsi diffusé une brochure d’information trilingue, tandis qu’à Vilvorde, la législation linguistique a été qualifiée de gênante en cette période de crise. « Certains responsables politiques flamands locaux ne luttent visiblement plus pour le respect du néerlandais ni du caractère flamand de la périphérie. En 2021, nous ne devons plus lutter uniquement contre nos opposants francophones, mais également contre des responsables politiques néerlandophones trop conciliants qui pensent pouvoir tirer un avantage électoral du non-respect de règles pourtant parfaitement claires », explique Sminate.
Kraainem appelle ses habitants francophones à enregistrer leur préférence linguistique
Pour Inez De Coninck, les problèmes linguistiques ne vont faire que s’aggraver. Elle cite l’exemple de Kraainem, où une décision communale a approuvé l’enregistrement de la langue en tant qu’instrument fixe. Dans le bulletin communal, les habitants francophones ont été invités à enregistrer leur préférence linguistique. « Il s’agit d’une violation manifeste de la législation linguistique, qui va à l’encontre des nombreux efforts consentis par la Flandre en périphérie, par exemple en matière d’intégration et d’enseignement », explique De Coninck. « De tels arrêtés doivent être tout simplement annulés. »
En Flandre, le néerlandais a la priorité absolue
« Les communes à facilités se situent en territoire flamand, et en Flandre, le néerlandais a la priorité absolue. Certaines personnes refusent mordicus de se conformer aux règles en vigueur, qui ont été convenues et confirmées à plusieurs reprises en concertation entre différents partis. Nous réclamons une action plus ferme du ministre Bart Somers afin notamment de rappeler leurs obligations aux communes. »