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La proposition de la N-VA visant à rendre punissable le fait de grimper à bord d’un véhicule rejetée : « La position de la majorité est totalement incompréhensible »
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Le groupe N-VA à la Chambre a demandé le vote de sa proposition de loi visant à rendre punissable le fait de grimper à bord d’un véhicule. Alors que plusieurs partis de la majorité avaient reconnu cette problématique par le passé, ils ont voté contre la proposition de la N-VA. « Cette proposition aurait pu avoir un effet dissuasif et donner à la police et à la justice plus de poids dans la lutte contre le trafic d’êtres humains », explique le député fédéral Christoph D’Haese.
Depuis plusieurs années, les migrants qui, depuis leur premier pays d’arrivée dans l’espace Schengen, se rendent vers un autre pays représentent un problème majeur pour les ports et leur personnel, mais aussi pour les entreprises de transport et les chauffeurs routiers. Les incidents sont très fréquents.
Faites ce que je dis, pas ce que je fais
Après six rondes de discussions, la proposition de la N-VA visant à rendre le fait de grimper à bord d’un véhicule punissable a fait l’objet d’un vote mercredi en commission. Alors que plusieurs partis de la majorité avaient reconnu cette problématique par le passé, ils ont tous voté contre la proposition de la N-VA. Le ministre de la Justice Van Quickenborne avait pourtant promis de sanctionner également le fait de grimper à bord de camions sur les parkings d’autoroute. L’Open VLD avait quant à lui soumis une proposition de loi pratiquement identique, mais n’a visiblement pas eu le courage de joindre le geste à la parole. Faites ce que je dis, pas ce que je fais : tel est malheureusement le leitmotiv de ce gouvernement.
Une occasion manquée
D’Haese regrette cette occasion manquée. « Cette proposition aurait pu avoir un effet dissuasif et donner à la police et à la justice plus de poids dans la lutte contre le trafic d’êtres humains. La position du CD&V et de l’Open VLD est totalement incompréhensible, notamment à la lumière de leurs anciens plaidoyers pour des sanctions et une plus grande dissuasion et au vu de l’insécurité croissante, des dommages occasionnés à l’économie des transports et du risque élevé de drames humains. »