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La N-VA souhaite une approche plus résolue de la transmigration : « Il est temps de mettre en place des patrouilles VIP à Zeebruges »
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« Nous devons passer la vitesse supérieure face à la transmigration. » La députée flamande Maaike De Vreese et les députés fédéraux Darya Safai et Theo Francken se disent favorables à la mise en place de patrouilles VIP (Very Irritating Police) dans la lutte contre les transmigrants en Flandre-Occidentale. « Les chiffres montrent que le trafic d’êtres humains reste un problème majeur en Flandre-Occidentale. »
Samedi dernier, six transmigrants ont été trouvés dans un camion frigorifique à Zeebruges, ainsi que huit autres le mercredi précédent. L’année dernière, la police a procédé à l’arrestation de 1866 transmigrants en Flandre-Occidentale, soit 44 % du total de transmigrants arrêtés dans notre pays. « Les chiffres montrent une nouvelle fois que la Flandre-Occidentale et Bruges sont la province et la ville les plus touchées. Le trafic d’êtres humains y reste un problème majeur. Nous devons passer la vitesse supérieure face à la transmigration », expliquent Maaike De Vreese et Theo Francken.
4238 arrestations, la plupart à Bruges
Les chiffres montrent le total de transmigrants illégaux arrêtés pour lesquels l’intégralité de la procédure administrative auprès de la police a été suivie. On a dénombré 3075 individus pour 4238 arrestations. Certaines personnes ont donc été arrêtées plusieurs fois. Il s’agissait principalement de personnes venues d’Érythrée (41 %), d’Algérie (12,7 %) et du Soudan (10,4 %). « Rien qu’à Bruges, 1254 transmigrants ont été enregistrés, pour 123 à Ostende et 81 à Blankenberge. Il y en a en réalité beaucoup plus, car avec les mesures prises contre le coronavirus, la police a dû réduire les contrôles ou a régulièrement procédé à un traitement simplifié dans le cadre duquel le migrant illégal n’est pas emmené au poste de police », explique De Vreese.
Éviter les campements
La police a également dû évacuer plusieurs camps de transmigrants dans la gare de triage de Zeebruges, où les trains de marchandises sont chargés et déchargés. Infrabel a elle aussi fait part d’une augmentation des incidents impliquant des personnes indésirables sur ses terrains de Zeebruges. « En décembre 2020, la présence de 65 transmigrants a été constatée dans et autour de la gare de triage, soit quatre fois plus que le mois précédent. En janvier, il y en a eu 44 », explique la députée fédérale Darya Safai.
« La gare de triage constitue une faille dans notre système de sécurisation du port. Il faut y remédier au plus vite. La SNCB doit avant tout prendre des mesures d’infrastructure afin d’empêcher les transmigrants de grimper à bord des trains dans la gare de triage. Nous devons à tout prix éviter la création de campements à Zeebruges », ajoute De Vreese.
Une approche plus stricte, avec une « Very Irritating Police »
À Zeebruges, pas moins de 1141 transmigrants ont été enregistrés au total en 2020. Cette situation persistante suscite l’inquiétude et un sentiment d’insécurité depuis un certain temps déjà. De Vreese plaide donc pour une approche plus stricte et plus dissuasive, avec des patrouilles VIP (Very Irritating Police). Cette approche consiste à demander à la police de contrôler systématiquement et de veiller strictement au respect de la réglementation. « Il faut contrôler sans cesse les transmigrants illégaux, jusqu’à ce qu’ils n’en puissent plus. Il faut les aborder, contrôler leurs papiers, les enregistrer et ainsi de suite aussi souvent que nécessaire. Il faut bien faire comprendre que tout cas de nuisance, de violence, d’intimidation, etc. fera l’objet d’un suivi immédiat et ferme », explique De Vreese. « La police doit être présente de manière permanente et bien visible dans la rue. La police fédérale peut également apporter son aide à la police locale. Pour donner toutes les chances de réussite à cette politique volontaire, nous demandons au secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Mahdi et à la ministre de l’Intérieur Verlinden d’augmenter drastiquement la capacité des centres fermés et de renforcer les efforts au niveau fédéral. »
Un emplâtre sur jambe de bois
Les transmigrants arrêtés la semaine dernière étaient montés à bord de camions frigorifiques en France. Ils ont mis leur vie en danger, explique Theo Francken. « Nous devons nous concerter de toute urgence avec les autorités françaises sur cette situation hors de contrôle. Nous devons également surveiller et sécuriser le port de Zeebruges de manière efficace afin d’éviter qu’il ne devienne le maillon faible et ne se retrouve dans une situation pire encore que Calais. Nous avons pour cela besoin d’un accord fort avec les Britanniques. Cet accord doit permettre d’effectuer plus de contrôles, de renforcer la surveillance et la sécurisation de notre port et d’investir davantage dans nos parkings d’autoroute. Il arrive encore trop souvent que des migrants montent à bord de camions sur nos parkings d’autoroute sans être sanctionnés. Des chargements entiers doivent ensuite être détruits, et nos entreprises subissent de lourdes pertes économiques. Notre proposition de loi visant à sanctionner le fait de grimper à bord de camions doit être approuvée au plus vite. Nous allons continuer de plaider pour des accords de réadmission avec les pays d’origine et une nouvelle politique d’asile et de migration européenne sur le modèle australien. Toute autre approche ne serait qu'un emplâtre sur jambe de bois. »