Bart De Wever à propos de la sortie du nucléaire : « La volonté des Verts fait loi »

« La position du gouvernement fédéral nous plonge dans l’incertitude totale. » Le président de la N-VA Bart De Wever réagit à l’article du Tijd selon lequel l’exploitant Engie part du principe que le gouvernement fédéral va fermer l’ensemble des centrales nucléaires. « Officiellement, le gouvernement n’a pas encore pris de décision concernant la fermeture des deux centrales nucléaires les plus récentes. Nous apprenons toutefois qu’en coulisse, il a déjà imposé la fermeture de l’ensemble des centrales. »

La N-VA est depuis longtemps favorable au maintien des deux centrales nucléaires les plus récentes. Dans l’attente d’une énergie renouvelable plus rentable, l’énergie nucléaire permet en effet d’assurer la sécurité d’approvisionnement et un prix abordable. Les centrales nucléaires n’émettent en outre pas de CO2.

En coulisse, le gouvernement impose la fermeture des centrales nucléaires

Le gouvernement Vivaldi n’est toutefois pas réceptif à ces arguments et est bien décidé à fermer les centrales nucléaires. S’il se donne officiellement jusqu’à fin 2021 pour prendre une décision définitive, l’article du Tijd décrit une situation bien différente. « Le gouvernement fédéral a toujours dit qu’il reporterait cette décision à la fin de l’année en raison de la sécurité d’approvisionnement et du caractère abordable de l’énergie. Nous apprenons toutefois qu’en coulisse, le gouvernement a déjà imposé la fermeture de l’ensemble des centrales, alors que l’on ne dispose encore d’aucune information sur la viabilité des centrales au gaz en tant qu’alternatives ni sur la méthode de financement. Et nous savons tous que toute centrale au gaz supplémentaire rendrait plus difficile la réalisation de nos objectifs de neutralité climatique », explique Bart De Wever.

Financer les émissions de CO2 et creuser le déficit budgétaire

Pour le président De Wever, la position de la majorité Vivaldi nous plonge dans l’incertitude. « Plutôt que de jouer la sécurité en transformant les futurs profits d’Engie en une rente nucléaire pour combler le budget, on préfère apparemment financer des tonnes d’émissions de CO2 supplémentaires à travers des subventions et creuser davantage encore le déficit budgétaire, sans la moindre garantie. »

La volonté des Verts fait loi

Le gouvernement semble ne plus se ménager aucune marge de manœuvre dans le dossier énergétique. « Pour des raisons dogmatiques, le gouvernement sabote sa propre position de négociation, contre les intérêts des citoyens. La question est la suivante : la ministre de l’Énergie agit-elle dans le dos du Premier ministre ou bien a-t-elle reçu la bénédiction de l’ensemble du gouvernement ? Si elle bénéficie du soutien du gouvernement, il est temps d’admettre publiquement que la volonté des Verts fait désormais loi. Le député fédéral N-VA Bert Wollants, chargé du suivi de ce dossier, entend bien procéder à une interpellation d’urgence. »