Plan de vaccination : la Belgique en retard

23 novembre 2020

« En Allemagne, on a déjà décidé dans quelles grandes salles on allait vacciner 100 personnes par heure. Aux Pays-Bas, on a déjà acheté 25 millions d’aiguilles de sécurité. Et en Belgique ? On a mis sur pied une task force en vue du déploiement du vaccin... », écrit De Morgen aujourd’hui. « Un constat amer, mais exact », selon la N-VA. « Il est temps d’agir. Nos voisins sont beaucoup plus avancés, nous devons passer à la vitesse supérieure. »

La N-VA trouve les préparatifs beaucoup trop lents. « Nous sommes confrontés à une pénurie de seringues et l’on ne cherche manifestement aucune solution. C’est révélateur. » La N-VA s’est donc retroussé les manches. Elle s’adresse directement au ministre Vandenbroucke. « Le vaccin va ouvrir la voie vers notre liberté, il ne saurait être question de manœuvres politiques. Nous tendons la main au ministre : nous avons élaboré un plan de vaccination avec des experts, qui définit un trajet complet en vue de la vaccination en tenant compte de différents scénarios. Il est temps d’agir : aux États-Unis, on parle d’effectuer les premières vaccinations dans trois semaines déjà. »

Amener le vaccin au patient en toute sécurité

« Le vaccin ne sera pas rendu obligatoire, il est donc important d’élaborer des plans clairs afin que le citoyen sache comment les choses vont se dérouler et ait confiance dans le système », explique la N-VA. Trois éléments sont essentiels : amener le vaccin au patient de manière sûre, enregistrer correctement les vaccinations et assurer un suivi efficace.

« Les vaccins doivent parvenir à la population dans les bonnes conditions et de manière accessible. Ils doivent également être administrés correctement. Cela requiert une certaine organisation. Je ne crois malheureusement pas que le gouvernement soit prêt », explique la N-VA. « Nous avons donc décidé de nous pencher sur la question avec les parties concernées et avons élaboré un plan en trois scénarios. »

Accent mis sur la traçabilité

Le plan met fortement l’accent sur la traçabilité des vaccins, un élément important afin de gagner la confiance de la population dans une approche responsable. « Nous devons pouvoir assurer le suivi du vaccin de l’usine au patient. Cela peut se faire via le dossier pharmaceutique partagé. Nous proposons d’apposer sur chaque flacon autant de codes-barres uniques qu’il n’y a de doses. Les pharmaciens dans les villages de vaccination pourront ainsi enregistrer qui a reçu quel flacon. »

Deux injections

Le suivi est également fondamental. Le vaccin requiert en effet une deuxième injection, et certains risquent de se croire déjà en sécurité après la première. « Nous devons donc nous assurer que le patient soit correctement accompagné en vue de cette deuxième injection. D’où l’importance d’un enregistrement efficace afin que chacun reçoive deux doses du même vaccin », explique la N-VA.

« Nous aimerions que le ministre Vandenbroucke cesse les paris et prenne des mesures concrètes, comme nos pays voisins, afin de parfaitement nous préparer à la vaccination de notre population contre ce virus », conclut la N-VA.

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