Nouvel appel du Parlement flamand à l’Iran : « Libérez immédiatement le professeur Djalali ! »

25 novembre 2020

Le Parlement flamand a approuvé une nouvelle résolution appelant l’Iran à épargner le professeur invité de la VUB Ahmadreza Djalali. Soupçonné d’espionnage, le professeur Djalali se trouve en prison depuis 2016. Condamné à mort, il a été informé cette semaine de son exécution prochaine.

Le mardi 24 novembre, Vida Mehrannia a reçu une mauvaise nouvelle concernant son mari Ahmadreza Djalali. Le professeur iranien, conférencier invité à la VUB, a été placé à l’isolement et informé du fait qu’il serait exécuté prochainement.

Ce récit inhumain risque donc de connaître un dénouement tragique. « Nos pensées vont en premier lieu à la femme et aux enfants du professeur Djalali, qui vivent l’enfer depuis plusieurs années maintenant », réagit la N-VA. Avec l’ensemble des autres partis flamands, la N-VA a voté mercredi une nouvelle résolution au Parlement flamand appelant l’Iran à respecter la vie de ses propres citoyens.

Ahmadreza Djalali, professeur en Suède et à la VUB, avait été arrêté en Iran début 2016 suite à des accusations d’espionnage. Le tribunal iranien l’avait condamné à la peine de mort lors d’une parodie de procès. L’Iran menace maintenant de mettre ce jugement à exécution.

Demande de grâce officielle de Geert Bourgeois
Amnesty International tente depuis longtemps de raisonner l’Iran après avoir mené une enquête indépendante sur les raisons de ces accusations. La Flandre a elle aussi appelé à la libération inconditionnelle de Djalali à travers les résolutions des 9 novembre 2017 et 2 juillet 2020. L’ancien ministre-président Geert Bourgeois avait même envoyé une demande de grâce officielle à l’ambassadeur iranien le 13 décembre 2017.

Nouveau signal politique à l’Iran

« Nous suivons cette situation pénible depuis octobre 2017 et la condamnation à mort du professeur Djalali lors d’un simulacre de procès », explique la N-VA. « Malheureusement, les nombreuses initiatives politiques et la pression des organisations de défense des droits de l’homme n’ont toujours pas permis de sauver la vie de Djalali. Nous n’avons pas d’autre choix que d’envoyer un nouveau signal politique à Téhéran : épargnez le professeur Djalali ! »

Tous ces appels sont jusqu’à présent tombés dans l’oreille d’un sourd. C’est pourquoi le Parlement flamand a adopté une nouvelle résolution. Le cœur de cette résolution est le suivant :

Le Parlement flamand s’oppose résolument à l’exécution imminente du professeur Ahmadreza Djalali et réclame sa libération immédiate et inconditionnelle, à moins qu’il ne soit rejugé dans le respect des normes internationales et des droits de la défense.

Le Parlement flamand demande au Gouvernement flamand de soumettre de toute urgence cette question à la ministre fédérale des Affaires étrangères Sophie Wilmès et au haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Josep Borrell.

Le Parlement flamand n’abandonne pas

« Nos pensées vont en premier lieu à la femme et aux enfants du professeur Djalali », conclut la N-VA. « Ils vivent l’enfer depuis plusieurs années maintenant. C’est pourquoi nous refusons d’abandonner et faisons tout, comme les années précédentes, pour obtenir la libération du professeur. Nous appelons tous les niveaux de pouvoir à agir au plus vite. »

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