Assita Kanko : « Si l’Europe veut sauver la vie de Djalali, c’est maintenant qu’elle doit agir »

Il y a trois ans, le scientifique, professeur et chercheur irano-suédois Ahmadreza Djalali a été condamné à mort en Iran suite à des accusations d’espionnage et de conspiration avec Israël. Djalali collaborait avec plusieurs universités européennes, dont la VUB. Il risque d’être exécuté à tout moment. Son épouse a souligné la gravité de la situation ce matin dans une interview au Standaard. Ces dernières années, de nombreux rapports internationaux ont démontré que Djalali avait été condamné après une parodie de procès lors de laquelle tous ses droits ont été bafoués. Après plus de 1650 jours de détention injuste en Iran, au cours de laquelle il a fait l’objet de tortures mentales et physiques, son état de santé s’est gravement détérioré. « Sa vie est en jeu », explique Kanko.

« Si l’UE se soucie véritablement des droits de l’homme, elle doit tout faire pour sauver la vie du Dr Djalali. Le Parlement européen a déjà appelé à l’action. L’UE doit maintenant faire jouer son poids diplomatique et son influence pour obtenir sa libération immédiate et inconditionnelle. »

En raison de la crise du coronavirus, le Dr Djalali ne reçoit plus d’aide médicale, alors qu’il souffre notamment d’une gastrite et d’un ulcère de l’estomac. Son foie ne fonctionne plus correctement et il souffre d’une grave anémie aplasique. Kanko réclame une action concrète des dirigeants européens : « J’ai posé une question parlementaire écrite au Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Josep Borrell, soulignant l’urgence de la situation et appelant à l’action. Je ferai tout pour que cette question reste au sommet de l’agenda politique et je m’assurerai que l’Europe se batte pour la liberté et la justice pour chaque citoyen de l’UE, dont Djalali, qui possède la nationalité suédoise. Ou bien l’UE de Borrell aboie-t-elle mais ne mord-elle jamais ? »