Assita Kanko : « Il est grand temps d’abandonner toute illusion d’une Turquie membre de l’UE »

6 octobre 2020
Un signal fort pour Erdogan

« Il est grand temps d’abandonner toute illusion d’une Turquie membre de l’UE. » La Commission européenne a présenté son rapport 2020 sur les progrès réalisés dans les Balkans occidentaux dans le cadre du processus d’adhésion, incluant la possibilité de voir la Turquie devenir membre de l’Union européenne. L’eurodéputée et membre de la commission Affaires étrangères Assita Kanko qualifie la partie relative à la Turquie de ridicule : « Il est temps d’ouvrir les yeux. Que ce soit sur le plan économique ou géopolitique, la Turquie est un partenaire stratégique important de l’UE, mais ces dernières années, elle ne s’est guère montrée crédible ni fiable en tant que partenaire. »

Régression en matière de droits de l’homme

Pour Assita Kanko, il est important de mettre un terme à l’aide de préadhésion dont bénéficie la Turquie afin de rétablir la confiance du public dans la relation entre l’UE et la Turquie. Elle souligne la régression observée au niveau de la démocratie et des droits de l’homme en Turquie ces dernières années : « La Turquie est devenue un facteur de déstabilisation dans le voisinage européen. On le voit notamment aux actions nuisibles de la Turquie en Syrie et en Libye, à ses actions provocatrices en Méditerranée orientale, à son manque de respect vis-à-vis des communautés chrétiennes et à ses actions néfastes dans le conflit au Haut-Karabagh. »

L’adhésion à l’UE est un privilège

Pour Kanko, l’adhésion à l’UE n’est pas un droit, mais un privilège. « Pour devenir membre de l’UE, il faut respecter les principes démocratiques et les droits de l’homme et avoir des institutions stables et une économie de marché fonctionnelle. La Turquie ne répond pas à ces critères et n’essaie pas non plus de concilier ses valeurs avec celles de l’UE. »

Dépenser plus judicieusement l’argent du contribuable

Nous devons dépenser plus judicieusement l’argent du contribuable et la relation de l’UE avec la Turquie doit être revue de manière fondamentale. « Il est temps que l’UE comprenne que nous ne pouvons avoir qu’une relation d’affaires avec la Turquie. Et il est grand temps d’abandonner toute illusion d’une Turquie membre de l’UE », conclut Kanko.

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