Assita Kanko concernant le rapport Reynders sur l’état de droit : « Des États de droit forts sont indispensables pour l’avenir de l’UE »

30 septembre 2020
Assita Kanko

La Commission européenne et le commissaire européen responsable de l’état de droit Didier Reynders ont publié aujourd’hui le tout premier rapport sur la situation de l’état de droit dans l’UE. Le rapport se penche sur quatre questions pour les 27 membres de l’UE : systèmes juridiques, lutte contre la corruption, pluralisme et liberté des médias et séparation des pouvoirs.

Demain, le commissaire Reynders présentera son rapport à la commission Justice et Affaires intérieures du Parlement européen. C’est l’eurodéputée Assita Kanko qui y prendra la parole au nom de la N-VA. « Après la Seconde Guerre mondiale, l’Europe a décidé qu’elle allait agir et coopérer sur la base de valeurs communes. Nos valeurs sont à la base de tout, de la manière dont nous luttons contre le crime au marché intérieur, en passant par notre politique étrangère. Ces valeurs ne seront jamais optionnelles. »

Règles et normes

Pour Kanko, l’Europe ne saurait accepter que certains pays se croient intouchables une fois devenus membres. « Comme dans chaque club, il y a des règles, des normes, des droits et des responsabilités. Démocratie et état de droit ne sont pas synonymes. L’état de droit protège la minorité contre la tyrannie de la majorité. Nous devons veiller à l’équilibre entre les deux. »

Éviter les manœuvres politiques

Concernant l’impact potentiel du rapport sur les débats relatifs à l’état de droit, Kanko explique : « J’espère que ce rapport sera un complément utile dans une stratégie plus large. Le respect de l’état de droit et le contrôle des États membres doivent se faire de manière indépendante, objective et constructive, afin d’éviter un maximum des conflits internes et des manœuvres politiques que nous avons pu voir ces dernières années. »

Des défis de taille pour certains États membres

Le rapport reconnaît que l’UE va faire face à des « défis de taille » dans certains États membres. La Commission européenne mettra en garde lors de son tout premier audit des questions relatives à l’état de droit. « L’autosatisfaction nuit à l’état de droit, comme la rouille à la carrosserie. Plus nous aborderons ces problèmes tôt, mieux ce sera. C’est son maillon le plus faible qui détermine la force de l’UE. Sans respect de l’état de droit à travers toute l’UE, nous ne pourrons pas recourir à des instruments tels que le mandat d’arrêt européen de bonne foi. »

Un bon exemple en Flandre

« Je suis ravie que la ligne d’assistance spéciale en cas d’agression physique ou verbale à l’encontre de journalistes de l’association flamande des journalistes ait été qualifiée de bonne pratique dans le rapport principal. Il s’agit d’un bon exemple venu de Flandre. Il est fondamental pour toute démocratie de veiller à la liberté de la presse et à sa protection contre les intimidations », explique Kanko.

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