La baisse des exportations le confirme : le coronavirus fait mal à la Flandre

15 juin 2020

Moins 7,5 %. Tel est l’impact (provisoire) du coronavirus sur les exportations flamandes au mois de mars. Le ministre-président flamand Geert Bourgeois a décidé de faire du commerce international l’un des principaux points du plan de relance élaboré par le Gouvernement flamand. Il souhaite également mieux armer la Flandre contre de futures crises inattendues.

Il est évident que le coronavirus fait mal à la nation exportatrice qu’est la Flandre. Un emploi flamand sur trois dépend des exportations. En Belgique, la Flandre représente 80 % des exportations et à l’échelle mondiale, notre pays figure à la 15e place au niveau des exportations mondiales de marchandises. « On le sous-estime souvent, mais notre prospérité dépend en très grande partie de nos relations commerciales internationales », explique le ministre-président Jambon.

7,5 % d’exportations en moins

Les chiffres sont éloquents. En mars, premier mois du coronavirus, les exportations flamandes se sont élevées à 26,6 milliards d’euros, soit 7,5 % de moins qu’il y a un an. « Il faut remonter aux années de crise 2008 et 2009 pour observer de telles baisses. » Les importations diminuent elles aussi : -11,5 % par rapport à mars 2019.

Pierres précieuses et diamants

C’est vers le Moyen-Orient que l’on observe la plus forte baisse au mois de mars : -28,2 %. Une perte presque entièrement attribuable à la baisse des exportations de pierres précieuses et de diamants. Les exportations vers l’Italie ont également baissé de près d’un quart. Et elles ont diminué d’environ 14 % vers les Pays-Bas et la France et de 10 % vers le Royaume-Uni.

Hausse des exportations pour l’industrie pharmaceutique

Fait notable : la Flandre affiche une hausse sur certains marchés, notamment l’Allemagne, les États‑Unis et la Suède. Nos exportations vers la Russie ont même augmenté de 32 % et vers l’Irlande de 83 %. Cette hausse est presque entièrement attribuable à l’industrie pharmaceutique.

Des biens d’intérêt stratégique

Le ministre-président Jambon entend faire du commerce international un thème important du plan de relance élaboré par le Gouvernement flamand. « Une des principales leçons à tirer de la crise du coronavirus, c’est que la Flandre ne doit pas être trop dépendante de l’étranger pour les biens d’intérêt stratégique. Cela nous rend vulnérables. L’exemple le plus frappant est bien évidemment celui des masques buccaux. »

Maintenir la capacité de production en Flandre

Le coronavirus nous a mis face à une dure réalité, explique Jambon. « Si le commerce international est un moteur extrêmement important pour la croissance de la Flandre, nous devons également maintenir suffisamment de réserves stratégiques et de capacité de production en Flandre. Je vais m’assurer que le gouvernement y veille. Nous pourrions en effet être confrontés à de nouvelles crises inattendues ces prochaines années. »

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