Le Covid-19 fait soudainement des soins de santé une priorité

5 juin 2020

La N-VA n’a qu’une seule préoccupation : que les fonds communautaires octroyés aux soins de santé contribuent le plus efficacement possible à l’excellence des soins.

Nos médecins et autres prestataires figurent déjà parmi l’élite en termes de connaissances et de compétences. La crise du coronavirus l’a parfaitement démontré. L’inventivité et la flexibilité des médecins, infirmiers et directions d’hôpitaux nous ont permis de trier, accueillir et soigner efficacement nos patients atteints du Covid-19. Et ce, plutôt malgré l’action des autorités fédérales que grâce à celle-ci...

Une fragmentation problématique

La fragmentation des soins de santé est malheureusement tout aussi évidente. Les centres d’hébergement et de soins et les hôpitaux étant organisés à des niveaux différents, il n’était par exemple pas simple d’échanger du personnel soignant où de venir en aide en cas de besoin. Et la pénurie de matériel de protection individuelle au niveau fédéral est une autre bévue qui ne peut être répétée.

Pour les députés N-VA, les choses sont claires : les soins de santé doivent être organisés au niveau régional, avec un ministre flamand de la Santé publique et le financement correspondant. Il n’est en effet pas normal que chaque région puisse décider dans quelle mesure elle mise sur la prévention, mais que ce soit l’ensemble du pays qui en fasse les frais. On sait parfaitement que le nord et le sud du pays ne fixent pas les mêmes priorités, ce qui n’est pas un problème en soi, à condition que chacun en assume les conséquences. Il en va de même pour les ministres en charge de la santé. La Flandre n’en compte qu’un, alors que l’on en dénombre sept au sud du pays. Ce peut être un choix, à condition d’assumer l’inefficacité et les coûts supplémentaires qui en découlent.

Régionalisation totale

En régionalisant entièrement les soins de santé, il serait possible de coordonner les différentes structures des centres d’hébergement et de soins, des soins de première ligne et des réseaux hospitaliers de manière optimale. La collaboration permettrait non seulement d’améliorer les soins, mais aussi de réaliser des gains d’efficacité.

Les visions divergentes de la Wallonie et de la Flandre en ce qui concerne la numérisation des soins de santé ont également freiné certaines évolutions. Là aussi, la crise du coronavirus a démontré que les soins à distance constituaient un bon complément à une visite classique. L’évolution vers une approche sans papier s’est également accélérée. Plusieurs applications offrent en effet une réelle plus-value pour le suivi des patients après leur sortie de l’hôpital. Espérons que ces évolutions se poursuivront dans le paysage (flamand) des soins après la crise. La numérisation permet par ailleurs aux mutualités de s’engager de manière optimale en tant que médiateur entre le médecin, le patient et les autorités, le paiement pouvant en principe être directement effectué par les autorités, sans passer par la mutuelle.

Des soins de santé efficaces

L’organisation optimale et l’efficacité des soins de santé ne vont cesser de gagner en importance à mesure que la population vieillira et que la recherche et le développement élargiront le champ des possibilités. Les nouvelles médications et technologies permettent de vivre plus longtemps et en meilleure santé, mais coûtent également plus cher.

C’est pourquoi les députés N-VA ne sont pas favorables à des économies au niveau des soins de santé, mais plutôt à une répartition optimale des moyens. La régionalisation des soins de santé s’inscrit dans ce cadre. Ce n’est pas une fin en soi, mais plutôt un moyen permettant de rendre chaque région responsable de ses choix politiques et l’invitant à consacrer davantage de moyens aux soins, afin que nous puissions continuer d’offrir à chaque Flamand des soins de qualité.

Il y a quelques mois encore, plusieurs partis politiques affirmaient que le volet institutionnel n’était pas à l’ordre du jour. La crise du coronavirus a cependant montré de manière douloureuse dans quelle mesure des autorités inefficaces, avec une fragmentation des soins de santé, pouvaient faire la différence entre la vie et la mort pour nos patients les plus vulnérables.

 

Kathleen Depoorter, pharmacienne

Frieda Gijbels, docteur en sciences médicales et dentiste-parodontologue

Yoleen Van Camp, docteur en sciences médicales et master en soins infirmiers

Darya Safai, dentiste

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