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Mathias Vanden Borre dénonce la tolérance face aux squatteurs à Bruxelles : « Les squats sont interdits, y compris en période de coronavirus »
« Le gouvernement bruxellois va au-delà de ses compétences et accorde plus d’importance aux squatteurs qu’aux propriétaires. » Selon le député bruxellois Mathias Vanden Borre, Bruxelles détourne l’interdiction d’expulsion liée à la crise du coronavirus pour éviter de s’attaquer au problème des squatteurs. « C’est un abus de droit, car les autorités doivent respecter le droit de propriété et la loi fédérale anti-squat. »
Flandre : les squatteurs pas concernés
En Flandre et à Bruxelles, les expulsions sont interdites durant la crise du coronavirus. En Flandre, cette interdiction ne concerne que les expulsions découlant de litiges locatifs. Les squatteurs ne sont donc pas concernés. La protection du droit de propriété contre les squatteurs relevant des compétences fédérales, la Flandre ne peut pas agir comme elle le souhaite.
Bruxelles ne fait rien
Et à Bruxelles ? À Molenbeek et Anderlecht, des squatteurs investissent illégalement des bâtiments appartenant à des particuliers. Les propriétaires les dénoncent à juste titre, mais la commune et la Région affirment ne rien pouvoir faire en raison de l’interdiction d’expulsion.
Une mauvaise interprétation volontaire
La secrétaire d’État Nawal Ben Hamou (PS) a fait savoir que l’interdiction d’expulsion resterait en vigueur jusqu’à fin juin, voire jusqu’au 1er septembre. Tolérer les squats jusqu’à cette date reviendrait pour les autorités à volontairement mal interpréter la mesure, estime Vanden Borre. « Le droit de propriété et la législation fédérale priment. Le gouvernement doit y veiller et ne laisser aucune place à l’interprétation. »
Les propriétaires sont les dindons de la farce
Pour Vanden Borre, la politique de tolérance bruxelloise face aux squatteurs est contraire à la loi anti-squat. « Les citoyens qui respectent la loi et souhaitent protéger leur propriété ne doivent pas être les dindons de la farce. Je suis pour une interprétation correcte qui protège le droit de propriété et ne tolère en aucun cas l’occupation illégale d’un bâtiment. La crise du coronavirus ne peut servir de prétexte pour enfreindre la loi, a fortiori pour les autorités.